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قديم 26-06-10, 08:20 AM   #31

sanaafatine

نجم روايتي

 
الصورة الرمزية sanaafatine

? العضوٌ??? » 106902
?  التسِجيلٌ » Jan 2010
? مشَارَ?اتْي » 5,219
?  نُقآطِيْ » sanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond reputesanaafatine has a reputation beyond repute
افتراضي






Alors que Bella et moi regardions encore Seth contemplant les restes de Riley et Victoria partirent en fumée, ma bien-aimée semblait reprendre le dessus car elle ne sanglotait plus du tout et son pouls avait retrouvé une allure régulière. Elle me le confirma d'ailleurs dans la foulée lorsqu'elle s'exclama :



- Hé, un instant ! Tout à l'heure, tu as parlé … d'une complication ? D'Alice obligée de réajuster le plan de bataille ? Du temps compté ?



Seth et moi échangeâmes un regard car nous savions très bien ce que cette complication impliquait mais il n'était pas d'accord pour rentrer sur ses terres. Il voulait m'accompagner sur la prairie et rester à mes côtés en cas d'attaque des Volturi car après avoir été témoin de la violence du combat face à Victoria et Riley, il redoutait le même scénario et ne souhaitait pas me laisser seul.



« - Seth, tu sais très bien ce que la venue des Volturi implique, ils ne doivent pas vous voir. Retourne à la réserve, les tiens vont t'y retrouver…



- Mais les choses peuvent se gâter, vous pouvez avoir besoin d'aide ? Je me cacherai au cas où ?



- Nous saurons nous débrouiller. Tu as rempli ta mission bien mieux que prévue alors écoute-moi et retourne sur la réserve. »



- Quoi ? insista Bella car je ne lui avais toujours pas répondu.



- Rien d'important, minimisai-je volontairement. Sauf qu'il faut que nous partions d'ici … terminai-je en tentant de faire grimper cette dernière sur mon dos mais elle se rebiffa.



- Qu'entends-tu par rien ? insista-t-elle.



Je voulais l'épargner en ne lui parlant pas trop vite des Volturi car elle venait juste de reprendre ses esprits après mon combat face à Victoria. L'effrayer prématurément ne me plaisait pas et je ne souhaitais l'en informer qu'en arrivant sur la prairie espérant que la présence d'Alice et des miens permettrait de la préserver face aux émissaires d'Aro.



- Crois-moi quand j'affirme qu'il n'y a aucune raison de paniquer. Nous n'avons qu'une minute, alors fais-moi confiance, d'accord ? tentai-je de la persuader.



Elle hocha la tête en s'exclamant :



- Aucune raison de paniquer ? Pigé.



Mais je sentais pourtant une pointe de terreur qui émanait de sa voix me prouvant qu'elle n'était pas prête à m'entendre lui dire la vérité. J'hésitais cependant mais ma priorité étant toujours de la préserver, il m'était difficile de me décider. Alors que j'étais en pleine incertitude, Seth m'interpella violemment :



« - Il y a quelque chose qui cloche là-bas ! Il en restait un… Il restait une sangsue qui s'était cachée et Leah a voulu s'en mêler … »



- Que fait-elle ? demandai-je nerveusement.



Seth n'eut pas le temps de répondre que je fus une nouvelle fois aspiré par l'esprit de la meute et j'entendis les cris d'effrois de chacun. Leah était en difficulté et Seth gémissait inquiet pour sa sœur, anxieux qu'il ne lui arrive quelque chose et je vis Jacob se ruer sur le nouveau-né afin de libérer la jeune louve.



- Non ! Ne … hurlai-je à l'intention de Jacob. « Ne t'interpose pas » voulais-je le prévenir car son adversaire n'était pas décidé à renoncer.



Mais il était déjà trop tard le nouveau-né l'avait déjà broyé entre ses bras. Même le puissant hurlement de Seth ne parvint pas à couvrir le craquement de ses os dans ma tête. La douleur était si violente que je perdis l'équilibre et tombai à genoux sur le sol. J'agonisais tout comme lui ; nous étions onze à souffrir. Alors qu'il s'effondrait sur le sol, Sam et Paul intervinrent pour en finir définitivement avec ce nouveau-né.



Je ne pouvais plus bouger… J'arrivais seulement à percevoir de manière très lointaine la voix de Bella qui m'appelait, inquiète de me voir soudainement si vulnérable. Pour elle, je me devais de masquer ma douleur afin de ne pas rajouter à ses angoisses. Comment lui annoncer que son… meilleur ami ou plutôt, l'homme qu'elle aimait, était entre la vie et la mort ? Pour avoir assisté à leur conversation à ce sujet, je savais que trop bien comment réagirait Bella si je le lui disais…



Le peu de soulagement que j'avais pu ressentir les dix minutes auparavant n'étaient plus qu'un très lointain souvenir. J'étais au plus profond de l'enfer à présent à croire que Victoria même morte avait abattu sa dernière carte. Bella n'allait jamais s'en remettre… Le cabot avait intérêt à se remettre sur pattes très rapidement pour le bien-être de ma bien-aimée !



Après un pénible effort, je réussis à croiser le regard de Bella espérant qu'il m'aiderait à reprendre pied.



- Ça va, murmurai-je difficilement malgré tout. Ça va …



Je partageais toujours la douleur de la meute comme si j'avais été blessé moi-même. C'était déroutant et affreux de souffrir à ce point. Je ne savais plus ce qu'était la douleur physique mais je ressentais celle de Jacob au plus profond de mon être. Atroce, violente, puissante mais je ne réussis qu'à lâcher une grimace pour ne pas alerter Bella.



- Que se passe-t-il ? cria-t-elle à présent alors que Seth continuait à glapir assommé par la douleur de son ami.



- Rien, tout va bien, parvins-je à haleter pour la rassurer puis j'ajoutai à l'intention de la meute. On va s'en tirer. Sam… aide-le.



A l'évocation de Sam, sans doute ou alors sous l'excès de fatigue, Bella tituba et j'eus juste le temps de me relever pour lui éviter de se fracasser contre les rochers. Je la serrai contre moi pour la réconforter. Seth n'y tenait plus et voulait rejoindre Jacob pour voir de ses propres yeux comment il allait. C'était trop risqué. Je ne pouvais pas le laisser y aller. Les Volturi étaient trop proches. Ses yeux étaient rivés vers les bois, prêt à déguerpir.



- Seth ! Non ! lui ordonnai-je. Rentre tout droit à la réserve ! Maintenant ! Et en vitesse ! insistai-je.



« - Edward, s'il te plaît, je dois aller voir comment il va !!



- On ne peut prendre ce risque, je suis désolé. Attends-les à la réserve, ils te rejoindront une fois que mon père aura fini d'examiner Jacob. Il va s'en sortir, il est costaud. » le rassurai-je.



Il gémit malheureux et secoua la tête pour me confirmer son renoncement.



- Aie confiance, lui confirmai-je à haute voix alors qu'il me fixait droit dans les yeux.



Il fila ensuite droit dans les bois en direction de la réserve sans se retourner. Je pris Bella dans mes bras la plaquant contre mon torse pour filer à notre tour à travers la forêt. Je me doutais que ma bien-aimée allait me poser des questions sur ce qu’il venait de se produire mais je ne me sentais pas le courage de lui annoncer que son ami avait été sévèrement blessé.



La connaissant, elle s'inquièterait encore plus et je n'étais pas prêt à la voir souffrir de nouveau après l'intense journée que nous venions de passer. Rester évasif aussi longtemps que possible me semblait la meilleure solution. Du moins, cela la préparerait en douceur à ce qui nous attendait dans la prairie car je ne savais pas encore comment elle réagirait à la venue des Volturi et l'état de Jacob n'allait rien arranger. Elle qui s'inquiétait toujours trop pour nous ou pour les loups, allait malheureusement avoir raison.



- Que s'est-il passé ? Qu'est-il arrivé à Sam ? Où allons-nous ?



- A la prairie. Nous nous doutions que cela risquait de se produire. Plus tôt ce matin, Alice l'a vu et en a averti Seth par l'intermédiaire de Sam. Les Volturi ont décidé qu'il était temps d'intervenir.



Je perçus rapidement les battements du cœur de Bella qui s'accélérèrent. Elle s'angoissait comme je le craignais.



- Pas d'affolement ! la rassurai-je aussitôt. Ils ne viennent pas pour nous et n'ont envoyé que le contingent habituel pour régler ce genre de crise. Rien d'exceptionnel. Ils font leur boulot, c'est tout. Certes, ils ont programmé leur arrivée avec beaucoup de soin, ce qui me laisse penser que personne, en Italie, n'aurait porté le deuil si ces nouveau-nés avaient réussi à diminuer le nombre de membres du clan Cullen. J'en saurai plus quand nous saurons là-bas.



- C'est la raison pour laquelle on y va ? demanda-t-elle d'une voix trahissant son angoisse.



- En partie. Surtout, il sera plus sûr que nous présentions un front uni, à ce stade. Ils n'ont aucun prétexte pour nous ennuyer, mais … Jane est avec eux. Elle pourrait être tentée si elle savait que nous sommes à l'écart. Comme Victoria, elle devinerait sans peine que je suis avec toi. Démétri est là aussi, naturellement. Il suffirait qu'elle lui demande de me trouver.



Je connaissais que trop la haine tenace qu'éprouvait Jane à mon égard et je ne devais lui laisser aucune opportunité de me piéger pour ne pas déclencher un nouveau combat sachant qu'elle ne demandait que cela. Si nous faisions front commun, elle ne tenterait rien, Aro respectait trop Carlisle et Jane admirait beaucoup trop Aro pour s'attaquer à mon père. Certes Alice était confiante quant à l'issue de cette entrevue mais nous n'étions jamais assez prudents surtout quand qu'il s'agissait de la sécurité de Bella.



Cette dernière accueillit la nouvelle de la venue de Jane avec encore plus d'anxiété et un son étrange son monta de sa poitrine.



- Chut, Bella, Chut ! Tout va bien se passer. Alice l'a vu.



- Et la meute ? demanda-t-elle dans un souffle.



- Ils ont dû partir de façon impromptue. Les Volturi n'ont pas signé de trêve avec les loups-garous.



Mes propos qui se voulaient rassurants eurent l'effet inverse sur Bella qui s'était mise à haleter et à respirer de plus en plus difficilement comme si je lui avais ôté tout l’air alentour.



- Je te jure que nous ne risquons rien, insistai-je une nouvelle fois. Les Volturi n'identifieront pas les odeurs, ils ne se douteront pas de la présence des loups. Cette espèce ne leur est pas familière. Tes amis ne courent aucun danger.



- Que s'est-il passé ? me demanda-t-elle de nouveau. Quand Seth a hululé. Quand tu es tombé à genoux.



L'étau se resserrait et j'hésitais vraiment entre lui dire la vérité ou m'efforcer de gagner du temps afin que je ne sois pas dans l'obligation de lui annoncer la terrible nouvelle. J'étais aussi anxieux qu'elle à présent mais pas pour les mêmes raisons.



- Dis-moi ! insista-t-elle.
Je voulais à tout prix gagner du temps et rejoindre la prairie en espérant que la vue de ma famille la ferait changer d'idée. Alors que je m'apprêtais à trouver une énième esquive, je perçus Carol qui se manifestait. Sa présence était nettement plus supportable que précédemment car elle se voulait rassurante et hospitalière. Elle représentait très certainement une part de ma conscience un peu comme si j'avais un ange bienveillant sur mon épaule. Elle percevait mes doutes et voulait m'encourager à tout avouer à Bella.



«- Tu dois lui dire… Elle doit savoir. La laisser dans l'ignorance pourrait l'inciter à te le reprocher. Tu ne peux pas prendre ce risque.



- Je ne veux pas la faire souffrir, cette journée a été horrible pour elle, j'ai peur qu'elle ne tienne pas le coup.



- Oui, elle va souffrir mais tu ne pourras pas éternellement la protéger… »



Peut-être que Carol avait raison, du moins pour ce qui était de la rancune que pourrait avoir Bella à mon égard si je ne lui avouais pas ce qu’il s'était passé. Allais-je y parvenir ? En prenant mon temps pour lui expliquer, elle aurait sans doute le temps de digérer la nouvelle et d'atténuer ainsi ses angoisses.



- Tout était terminé… chuchotai-je enfin. Les loups n'ont pas compté la part qui leur revenait. Ils ont cru qu'ils les avaient tous eus. Et Alice, bien sûr, était aveugle …



- Et ?



- Un des jeunes s'était caché … Leah l'a trouvé. Elle s'est comportée comme une idiote, elle était trop sûre d'elle, elle a tenté de prouver quelque chose. Bref, elle l'a attaqué seule…



Je voulais volontairement laisser planer le doute sur la véritable identité du blessé espérant qu'elle s'arrêterait là avec ses questions et qu'elle serait soulagée d'imaginer Jacob hors de danger.



- Leah ? chuchota-t-elle visiblement soulagée comme je l'escomptais. Elle va s'en tirer ?



- Elle n'est pas blessée, lui répondis-je timidement conscient que j'étais ignoble d'espérer lui cacher ce qu’il s'était passé ensuite.



- Nous sommes presque arrivés, repris-je espérant mettre un terme à cette discussion et regardant le ciel comme pour recevoir la foudre qui devait me frapper.



« - Edward, tu n'es pas honnête, ne la laisse pas se réjouir pour rien. Combats la peur qui te ronge et dis-lui. » m'intima Carol.



Les yeux de Bella fixèrent le ciel à leur tour pour y découvrir que je lui cachais quelque chose et je compris que la discussion n'était pas terminée et que j'allais devoir me résoudre à cracher le morceau aussi douloureux était-il.



- Edward, quelqu'un a été blessé, affirma-t-elle.



- Oui… admis-je enfin.



- Qui ?



J'avais ralenti ma course sachant que je ne pouvais plus reculer malgré mon immense peur de la voir s'écrouler. J'allais la faire souffrir une nouvelle fois et je ne supportais pas l'idée de revoir la douleur et la tristesse dans ses yeux mais je sentais en moi les reproches de Carol qui fusaient et qui m'imploraient de lui dire la vérité.

Je lâchai donc le prénom de celui qu'elle aimait…



- Logique … chuchota-t-elle en hochant la tête incrédule.



Ce fut le dernier mot qu'elle prononça car elle sombra aussitôt dans le néant. Elle venait de faire un malaise. Elle était toujours dans mes bras mais sa tête n'était plus lovée contre mon torse. Elle pendait comme attirée par le sol. Bella était inconsciente … anéantie par ce que je venais de lui révéler.



« - Je le savais, je n'aurais pas du t'écouter … » lâchai-je furieux à l'intention de Carol.



Mais elle ne répondit pas jugeant inutile d'envenimer ma colère.



Je comblai les derniers mètres pour rejoindre les miens, sans détacher mes yeux de Bella. Son corps inerte entre mes bras me rendait fou. Elle était si fragile et une fois encore je l'avais malmenée. Son amour pour le cabot était donc si fort qu'elle en avait perdu pied à l'annonce d'un probable malheur le concernant. Comment faire ? Quoi lui dire pour la ramener parmi nous ?



Alice et Carlisle s'avancèrent aussitôt vers moi. Alice était inquiète car les Volturi allaient être là d'une minute à l'autre et elle ne voyait pas encore Bella se réveiller et Carlisle ne souhaitait qu'une chose : ausculter Bella. Je la déposai délicatement sur le sol en déposant sa tête sur mes genoux, une de mes mains caressant sa joue espérant que cela l'aiderait à revenir doucement à elle. Mes yeux ne pouvaient se détacher de son corps immobile, à la respiration certes régulière mais difficile.



Carlisle lui prenait déjà le pouls alors qu'Esmé lui caressait le front. Alice faisait les cent pas, ne voyant toujours rien. Jasper était près du feu où brulaient tous les corps des nouveau-nés, guettant l'arrivée imminente des Volturi alors que Rosalie et Emmett montaient la garde près de feu où je pus distinguer une jeune prisonnière sur laquellebje ne m'attardai pas trop inquiet pour Bella.



Je me tournai vers Carlisle, le regard implorant et anxieux :



- Ça fait déjà cinq minutes … marmonnai-je.



- Elle reprendra conscience quand elle sera prête, me répondit-il calmement. Elle en a trop vu aujourd'hui. Laisse son esprit se protéger.



« - Ecoute ton père, c'est un vrai sage. Elle va revenir à elle, Bella est forte. Ne regrette rien, tu as fais ce qu'il fallait faire ! » riadminhelpa enfin Carol.



Mais ses paroles ne m'avaient nullement rassuré. Rien ne le pourrait tant que je ne reverrais pas les yeux chocolat de ma bien-aimée, croiser les miens. Je préférai ignorer Carol car je m'en voulais de l'avoir écoutée. Elle avait toujours su me guider jusqu'à maintenant mais là, je n'avais pas agi comme je le devais… Je regrettais mon choix. Par ma faute, Bella gisait inconsciente sur le sol, lui mentir et lui révéler la blessure du cabot plus tard aurait été la meilleure solution.



- Combien de temps nous reste-t-il, Alice ? demandai-je à ma sœur sans parvenir à modérer mon anxiété.



- Encore cinq minutes ! lâcha-t-elle machinalement. Et Bella ouvrira les yeux dans trente-sept secondes. Je suis certaine qu'elle nous entend déjà.



- Bella, ma chérie ? murmura Esmé. Tu es en sécurité, maintenant.



Alors pourquoi ne réagissait-elle pas ? Elle ne souhaitait sans doute pas sortir de sa torpeur ne voulant pas affronter ce que je lui avais révélé. La rassurer sur l'état de santé de son ami lui parviendrait peut-être de revenir parmi nous car comme je le soupçonnais si sa réaction était liée à lui, son réveil devait l’être tout autant. Il m'était plus que difficile de le reconnaître mais j'étais prêt à tout pour que Bella revienne à elle, même à lui dire ce qu'elle souhaitait entendre.



Je collai donc mes lèvres le plus proche possible de son oreille pour être certain qu'elle m'entende :



- Il va vivre, Bella. Jacob Black guérit au moment où je te parle. Il s'en sortira.



Je ne souhaitais plus qu'une seule chose que cette simple phrase, pourtant lourde de sens, lui fasse ouvrir les yeux. Si elle les ouvrait, cela ne renforcerait que plus ma conviction que son choix n'était pas totalement arrêté et qu'elle l’aimait énormément lui aussi. Je guettais sa réaction la gorge serrée … puis elle battit enfin des paupières comme si elle revenait de nouveau à la vie.



- Oh, Bella ! soupirai-je affreusement soulagé, tout en effleurant ma bouche de la sienne.



- Edward ! souffla-t-elle inquiète en ouvrant les yeux.



- Je suis là ! la rassurai-je en plongeant mes yeux dans les siens.



- Jacob va bien ? me demanda-t-elle aussitôt comme pour mieux me rappeler que c'était à l'annonce de sa survie qu'elle s'était réveillée.



- Oui, répondis-je sans rien ajouter car j'en étais totalement incapable.



- Je l'ai ausculté en personne ! intervint alors mon père pour lui confirmer que je ne mentais pas. Sa vie n'est pas menacée, même si ses blessures sont assez sérieuses. Dès que nous en aurons terminé ici, je verrai ce que je peux faire pour l'aider. Sam est en train de l'aider à retrouver sa forme humaine, ce qui permet un traitement plus aisé. Après tout, je ne suis pas vétérinaire ! expliqua-t-il en souriant afin de détendre l'atmosphère



- Que lui est-il arrivé exactement ? Ses blessures sont graves ? s'enquit-elle ensuite.



Alors que Carlisle lui expliquait sommairement ce qu’il s'était passé, j'en profitai pour demander à Alice qui était la jeune et frêle prisonnière près de Jasper et Emmett. Elle s'était recroquevillée sur elle-même et percevait déjà le délicat parfum du sang de ma bien -aimée. Ses yeux ne parvenaient plus à se détacher d'elle et n'arboraient plus que soif et folie.



« - Elle a accepté de se rendre, Carlisle a réussi à la convaincre qu'elle avait un autre choix. Incroyable, non ! On pourrait presque croire qu'elle est inoffensive … mais Jasper n'est pas d'accord, il dit que l'on ne peut pas lui faire confiance.



- Carlisle a été meilleur que moi à ce jeu-là car Riley ne m'a pas écouté, son amour irraisonné pour Victoria les a trahis tous les deux ! » répliquai-je incrédule.



- Trois minutes … annonça doucement ma sœur à voix haute pour rappeler à chacun d'entre nous que nous n'en n'avions pas encore fini avec cette détestable journée.



J'aidai Bella à se relever afin de rejoindre le reste de ma famille près du feu et j'en profitais pour lui expliquer ce que faisait la nouveau-née assise près du feu.



Cette dernière d'ailleurs lâcha une plainte perçante mais Jasper gronda pour lui ordonner de se taire. Elle commençait à perdre ses moyens à cause de la présence toute proche de Bella. Il s'agenouilla alors non loin d'elle afin d'avoir ses yeux à sa hauteur et j'en profitai ainsi pour m'interposer entre elle et ma bien-aimée pour riadminhelper en cas d'attaque.



- As-tu changé d'avis, jeune fille ? lui demanda-t-il en conservant son calme. Nous ne tenons pas à te détruire, mais nous n'hésiterons pas si tu ne te maîtrises pas.



- Comment arrivez-vous à le supporter ? Je la veux, geignit-elle en cherchant Bella du regard mais il se posa d'abord sur moi puis sur ma bien-aimée et ses ongles crochetèrent la terre à défaut de pouvoir serrer le cou de ma compagne.



- Tu dois le tolérer, reprit Carlisle avec plus de gravité. Tu dois apprendre à exercer ton contrôle. C'est possible, c'est aussi la seule façon de sauver ta vie.



Elle se prit la tête entre les mains et gémissit de plus bel ne parvenant malheureusement pas à se maîtriser.



- Ne vaudrait-il pas mieux que nous nous éloignons d'elle ? demanda Bella ne sachant pas si c'était par peur de cette dernière ou par simple pitié.



- Nous sommes obligés de rester ici, lui répondis-je. Ils sont au nord de la prairie, à présent.



Bella ne protesta pas et resta près de moi comme hypnotisée par le regard de la nouveau-née qui la dévorait littéralement des yeux. Tout le clan s'était imperceptiblement rapproché autour de Bella et moi pour faire face aux Voltuti. Je regardais droit devant moi guettant le moment où je verrais apparaître Jane et son escorte devant nous. Elle n'était certes pas sur ses terres mais je connaissais sa cruauté et j'allais devoir faire en sorte que tout se passe pour le mieux et très rapidement.



Elle s'avança, suivi de Félix qui ne cacha pas sa joie de revoir Bella et lui adressa même un clin d'œil et un sourire comme s'ils étaient de grands amis. Je me raidis afin de me retenir de lui sauter au cou. Narguer était sa spécialité. Jane quant à elle n'avait pas changé et nous scrutait déjà les uns après les autres avant de s'arrêter sur la jeune prisonnière.



- Je ne comprends pas … lâcha-t-elle enfin.



Elle faisait référence à cette jeune vampire qui ne faisait pas partie de notre famille alors pourquoi avait-elle encore la vie sauve ? Pourquoi n'était-elle pas morte comme les autres dont les restes fumaient encore ?



- Elle s'est rendue … lui expliquai-je.



- Pardon ? s'exclama-t-elle ahurie.



Félix ainsi que l'un de ses compagnons échangèrent un regard incrédule. Comment pouvait-on vouloir conserver un nouveau-né juste pour le domestiquer en animal de compagnie ? Voilà l'image qu'ils avaient de nous : des animaux puisqu’on se nourrissait de leur sang pour survivre. Eux étaient des vampires, des vrais, des meurtriers et fiers de l'être. Ils ne donnaient d'ailleurs pas cher de la peau de la jeune prisonnière pressés de l'achever car elle n'avait aucune utilité pour eux.



- Carlisle lui a laissé le choix, ajoutai-je tout de même.



- Ceux qui enfreignent les règles n'ont pas le choix ! riadminhelpa-t-elle d'un ton dur et sans appel.



Mon père n'était pas de cet avis car pour lui tout être avait droit à une seconde chance et il ne pouvait pas se résoudre à la laisser mourir mais avait-il un autre choix s'il ne voulait pas irriter les Volturi. ? A contrecœur, il allait laisser Jane décider.



- La décision t'appartient, confirma-t-il. Dans la mesure où elle était prête à renoncer à nous attaquer, je n'ai pas jugé utile de la détruire. Personne ne l'a éduquée.



- Voilà qui est hors de propos.



- A ta guise, concéda-t-il enfin.



Elle fut surprise de la rapide reddition de mon père et comprit aussi les raisons pour lesquelles Aro avait une telle haute opinion de lui. Il était l’homme de principes et de convenances que son maître lui avait décrit.



- Aro espérait que nous irions assez à l'ouest pour te rencontrer, Carlisle. Il te salue, reprit-elle.



- Merci de lui retourner la politesse.



- Naturellement, acquiesça-t-elle en souriant.



Puis elle se tourna vers le feu afin de constater que nous avions réduit l'armée à néant et elle était perplexe que nous y soyons parvenus seuls.



- Il semble que vous ayez accompli notre tâche à notre place, aujourd'hui … enfin, presque. Simple curiosité professionnelle de ma part, mais combien étaient-ils ? Ils ont fait pas mal de dégâts à Seattle.



- Dix-huit, celle-ci comprise… lâcha Carlisle.



Jane fut quelque peu déstabilisée par cette nouvelle et regarda une nouvelle fois le feu comme pour se persuader que nous ne mentions pas. Félix et ses deux autres compères furent moins à l'aise tout à coup se disant qu'ils nous avaient sous estimés. Nous régler notre compte n'aurait pas été si aisé en fin de compte. Carlisle jugea utile de minimiser nos adversaires afin de ne pas trop attirer sa curiosité tout de même.



- Des jeunes, non entraînés… tempéra-t-il.



- Tous ? Qui les a créés, alors ? s'étonna-t-elle.



- Elle s'appelait Victoria … intervins-je cette fois.



- S'appelait ?



Je tournais la tête en direction de la falaise où la colonne de fumée des restes de Victoria et Riley s'étalait à l'horizon. Elle fit de même et poursuivit son interrogatoire :



- Cette Victoria, elle est comprise dans les dix-huit ?



- Non. Et elle avait un acolyte. Pas aussi jeune que celle-ci, mais guère plus âgé que d'un an.



- Vingt, donc… souffla Jane ne comprenant toujours pas comment nous y étions parvenus.



- Moi, répondis-je aussitôt.



Jane voulait en avoir le cœur net car elle ne réussissait pas à s'imaginer nous sept, seuls face à cette armée même inexpérimentée. Quelque chose clochait et sa seule solution pour le savoir était d'interroger la prisonnière.



Elle se tourna alors vers elle et lui demanda d'un ton dur et méprisant :



- Toi ! Ton nom ?



Mais la jeune nouveau-née n'avait aucune envie de se laisser faire et l'ignora copieusement. Jane passa alors à la vitesse supérieure et se mit en tête de torturer cette dernière comme elle savait si bien le faire. Le corps frêle de la petite se raidit de douleur et des cris assourdissants retentirent aussitôt. Je perçus aussi la détresse de Bella et cette scène devait sans doute lui remémorer de douloureux souvenirs empreints d'Italie. Elle serrait les dents comme pour mieux résister à cette scène surréaliste. Il m'était pourtant impossible d'y mettre fin ou d'éloigner Bella de cet horrible spectacle, elle allait devoir une nouvelle fois encaisser.



Le silence revint lorsque Jane décida enfin de lâcher prise.



- Ton nom ? répéta-t-elle.



- Bree … haleta la petite encore assommée par la douleur.



Mais Jane était perverse et entreprit de nouveau de torturer la jeune nouveau-née qui se remit d'ailleurs à brailler sous la douleur. Voir la joie sadique de Jane me répugnait, cette enfant était devenue son jouet à défaut de pourvoir se défouler sur d'autres. Nous lui avions gâché son plaisir de combat et de tortures et nous le faisait savoir mais cela en était trop.



- Pourquoi t'acharner ? soufflai-je les mâchoires crispées. Elle te dira tout ce que tu veux savoir, maintenant.



- J'en ai conscience, répliqua-t-elle satisfaite. Bree, cette histoire est-elle vraie ? Etiez-vous vingt ?



La jeune nouveau-née n'en pouvait plus et s'était étalée sur le sol, face contre terre. Elle savait maintenant que son destin pouvait basculer à tout moment et avait décidé de coopérer.



- Dix-neuf ou vingt, peut-être plus, aucune idée. Sara et un type dont je ne connaissais pas le nom se sont battus en chemin …



- Cette Victoria t'a-t-elle créée ?



- Peut-être. Riley n’a jamais prononcé son nom. Cette nuit-là, je ne l'ai pas vue … il faisait sombre, et j'avais mal … Riley ne voulait pas que nous pensions à elle, d'après lui nos esprits n'étaient pas assez sûrs.



Jane me regarda pour me témoigner son admiration concernant la ruse de Victoria. Elle se demandait ce que nous avions de si précieux pour attiser une telle vengeance.



J'étais moi-même surpris du mal que Victoria s'était donnée pour que l'on ne puisse jamais la soupçonner mais son envie de tuer Bella avait eu raison de sa redoutable machination.



- Parle-moi de Riley. Pourquoi vous-a-t-il amenés ici ? lui demanda alors Jane pour tenter d'avoir la réponse à sa question.



- Nous devions détruire les étranges vampires aux yeux jaunes. D'après lui, ce serait facile. Comme la ville leur appartenait; ils viendraient à notre rencontre. Quand nous en aurions fini avec eux, tout ce sang frais serait à nous. Il nous a donné leur odeur. Il a précisé que nous serions certains d'avoir trouvé le bon clan, si celle-là ( elle montrait du doigt Bella) était avec eux. Le premier d'entre nous qui mettait la main dessus pouvait en faire ce qu'il voulait.



Instinctivement un son sortit de ma poitrine pour manifester mon mécontentement.



- Apparemment, Riley se trompait sur le côté facile des choses, commenta Jane un peu déçue qu'ils n'aient pas pu en supprimer un ou deux de ma famille afin de nous affaiblir quelque peu.



Bree se sentait en confiance maintenant car Jane faisait en sorte de la mettre à l'aise pour en savoir plus encore.



- Je ne sais pas ce qui s'est passé, reprit-elle. Nous nous sommes séparés, mais les autres ne nous ont jamais rejoints. Et Riley nous a laissés tomber et n'est pas venu à notre aide, contrairement à ce qu'il avait promis. Après, tout est devenu confus, nous avons été taillés en pièces. J'ai eu peur, j'ai voulu m'enfuir et celui-là (en désignant mon père, cette fois) m'a dit qu'ils ne m'attaqueraient pas si je me rendais.



- Malheureusement, jeune fille, il n'est pas en position de te faire cette offre. Enfreindre les règles a des conséquences.



- Vous êtes sûrs d'avoir eu les autres ? Le deuxième groupe ? demanda Jane à Carlisle cette fois.



- Nous aussi nous nous sommes séparés, répondit-il sans plus d'explication.



- J'avoue que je suis impressionnée, reconnut-elle enfin avec l'assentiment de ses acolytes. Je n'avais jamais encore vu un clan réchapper d'une agression de cette ampleur. Sais-tu quelles en étaient les raisons ? Pourquoi la fille en était la clé ? demanda-t-elle pour assouvir sa curiosité tout en scrutant Bella d'un air interrogateur



- Victoria en voulait à Bella, expliquai-je sommairement.



Jane se mit à rire jugeant incroyable que cette simple et misérable humaine puisse provoquer autant de désastres et de réactions extrêmes de bon nombre de vampires.



- Cette personne semble décidément provoquer des réactions bizarrement puissantes chez les membres de notre espèce.



Et elle ne put s'empêcher une nouvelle fois de tester son pouvoir sur Bella afin de s'assurer que ce dernier n'avait toujours pas d'effet sur elle. Je resserrai ma bien-aimée contre moi en demandant à Jane de stopper son incursion.



- Bon, reprit-elle après avoir cessé, nous n'avons plus guère de travail. Nous n'avons pas l'habitude d'être inutiles. Dommage que nous ayons loupé la bagarre? D'après ce que j'ai compris, il était sûrement intéressant d'y assister.



- En effet, lui confirmai-je afin de l'agacer un peu. Et vous l'avez manqué de peu. Une demi-heure plus tôt, et vous auriez pu accomplir vos desseins.



- Oui. Parfois, les évènements s'arrangent d'une bien triste façon, dit-elle alors qu'elle s'adressait déjà à Félix pour achever la jeune prisonnière.



J'avais du mal à m'y résoudre, je ne pouvais pas imaginer une seconde que cette enfant ne puisse pas réapprendre à orienter son existence. Je devais protester. Alors que je me tournais vers Carlisle pour avoir son approbation, Jane me regarda interdite.



- Nous pourrions expliquer les règles à cette jeune fille. Elle paraît prête à apprendre. Elle ignorait ce dans quoi on l'entrainait.



- Nous sommes disposés à prendre Bree en charge, rajouta mon père.



Jane s'amusait de notre étonnante et incompréhensible envie d'épargner cette insignifiante enfant.



- Nous ne tolérons aucune exception ! décréta-t-elle. Nous ne donnons pas de deuxième chance non plus. Cela nuirait à notre réputation. A propos…Caius sera ravi d'apprendre que tu es toujours humaine, Bella. Cela l'amènera peut-être à te rendre une petite visite.



Je m'attendais à une menace de ce genre mais je savais qu'il s'écoulerait encore pas mal de temps avoir de voir les Volturi se soucier de Bella mais Alice voulait quand même leur prouver notre bonne volonté.



- La date est fixée ! lança-t-elle. Si ça se trouve, nous vous rendrons une petite visite dans quelques mois.



Jane en fut déçue car sa menace n'avait pas porté l'effet escompté et elle ne souhaitait plus qu'une chose déguerpir d'ici car il n'y avait plus rien qui l'amusait à présent.



- Contente de t'avoir revu Carlisle, dit-elle. Moi qui pensais qu'Aro exagérait. A la prochaine, donc…



Mon père baissa la tête peiné de ne pas avoir réussi à sauver la jeune Bree mais les Volturi avaient toujours le dernier mot qu'ils aient tort ou raison.



- Règle moi ça, Félix. Je veux rentrer ! lâcha-t-elle.



Je resserrai aussitôt mon étreinte autour Bella en lui murmurant de ne pas regarder ce qui allait se produire, elle avait eu son quota d'horreurs pour toute son existence. Elle ferma les yeux, enfouit son visage au creux de mon épaule et je priais pour que tout s'achève vite.



Durant tout le temps que dura le démembrement de Bree, je ne pus que frotter le dos de Bella en guise de réconfort. Je ne pouvais en rien masquer les bruits et les cris qui s’échappaient de la scène.



Heureusement, Jane s'en alla enfin, avec ses compères à sa suite alors que le feu s'activait de plus bel avec l'ajout du corps de Bree. Cette jeune et frêle jeune fille que nous n'étions pas parvenue à sauver. Cette journée était définitivement à oublier car tout n'avait été que douleur, mort ou profonde blessure.



La bataille était peut-être terminée mais mon combat pour l'amour de Bella n'était pas encore fini. Le cabot s'était encore immiscé entre nous et il avait sans doute réussi à faire pencher la balance de son côté une bonne fois pour toute…







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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !





و الله و حزرت و فزرت


ليالي و ساندي بحبكم منورين التوقيع
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قديم 26-06-10, 08:25 AM   #32

sanaafatine

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افتراضي






Les Volturi furent à peine parti que Bella se laissa tomber dans mes bras. Elle lâcha de lourds et longs sanglots. La peur et l'horreur de ce qui venait de se produire y était pour beaucoup. Je la laissais déverser ses larmes espérant que cela pourrait la soulager quelque peu. Mes bras l'encerclèrent amoureusement alors qu'une de mes mains caressait délicatement ses cheveux pour lui manifester mon soutien.



Nous étions tous les deux un peu en retrait du reste de ma famille qui s'organisait déjà pour la suite… douloureuse et pénible puisqu'elle impliquait le cabot et ses blessures ainsi que l'inévitable décision de Bella.



Carlisle devait se rendre au chevet de l'indien car il était enfin parvenu à reprendre forme humaine. Il souffrait atrocement et beuglait comme un veau. J'avais perçu ses hurlements peu de temps avant qu'il n'atteigne la réserve. La vie devait poursuivre son cours et nous avions une comédie à jouer.



Bella était censée avoir fait les boutiques durant deux jours. Du moins, c'était ce que Charlie devait absolument penser. Mais s'il voyait Bella dans cet état, si inquiète pour Jacob, il se douterait forcément de quelque chose. Cette atroce journée n'était pas prête de se terminer.



Alice me demanda ce que je comptais faire :



« - Je te rappelle juste que Charlie ne devrait plus tarder à rentrer de sa partie de pêche. Ce serait trop risqué si Bella allait chez Jacob maintenant, il est préférable d'attendre.



- Je sais mais elle ne peut pas rentrer chez Charlie sans s’assurer qu'il va bien sinon elle ne tiendra pas le coup face à lu, plaidai-je en faveur de Bella qui reniflait comme pour me faire comprendre qu'elle n'avait plus de larmes à verser pour le moment.



- Je pense qu'il est préférable que Bella rentre se reposer avant d'aller lui rendre visite. De toute façon, il est encore dans les vapes… Tu n'as qu'à y aller avec Carlisle comme l'a suggéré Sam, pendant que je m'occupe d'elle. Tu m'appelleras dès que Charlie sera parti !



- Très bien, je vais tâcher de la convaincre», concédai-je avec un dernier regard.



Je me penchai ensuite vers Bella et pris son menton au creux de ma main afin que mon regard inquiet puisse plonger dans ses yeux rougis essayant de déceler ce que me réservaient ses pensées. C'était peine perdue… Je le savais. Mais que n'aurais-je pas donné pour connaître un dixième de ce qu'elle prévoyait de faire ! Il m'était impossible de l'interroger même si j'en mourais d'envie mais elle devait prendre sa décision seule et je n'avais aucun droit de l'influencer.



Si j'avais le malheur de lui confier ma douleur, mes doutes et ma peur irascible de la perdre, elle ne resterait auprès de moi que par pitié et c'était totalement exclu. Son bonheur avant tout ! Même si cela devait impliquer que son avenir se résume à vivre auprès de Jacob Black.



- Je suis sincèrement désolé que tu aies été obligée d'assister à tout cela. Tu as eu à supporter plus de choses douloureuses qu'il ne te l'est permis … murmurai-je en caressant doucement le contour de ses lèvres et une partie de sa joue.



- Je m'en remettrai… lâcha-t-elle comme pour minimiser les horreurs auxquelles elle venait d'assister



- Peut-être mais cette journée a été particulièrement éprouvante… Ne souhaites-tu pas rentrer chez moi pour te changer et te reposer avant que Charlie ne revienne ?



Je lui proposais cette option espérant que Jacob pourrait s'éloigner temporairement de ses pensées mais je connaissais déjà sa réponse …



- Non, je veux voir Jacob d'abord !!



- Je sais que tu t'inquiètes pour lui mais il n'est pas encore réveillé et Carlisle a besoin de vérifier qu'il se remet bien avant que tu puisses lui rendre visite. Je vais y aller avec mon père pour m'assurer que tout va bien et je préviendrai Alice lorsque tu pourras venir le voir.



- Même cinq minutes juste pour qu'il sache que je suis là…



Cette phrase me fit douter d'autant plus mais je parvins à dissimuler ma tristesse en lui rappelant ce que ma sœur venait de me confier.



- Bella, ton père ne devrait plus tarder. Billy a perçu les cris de Jacob et a du même coup abrégé sa partie de pêche. Il sera chez les Black, d'une minute à l'autre. Comme tu le sais, nous devons sauver les apparences et continuer notre plan initial : Alice et toi ayant fait les boutiques. Charlie ne doit pas te croiser chez Jacob pour la simple raison que tu n'es pas censée être au courant. Alors s'il te plaît, je fais appel à ta patience, mon amour. Tu auras tout le loisir de le voir mais pas maintenant.



Elle fit une moue boudeuse, visiblement mécontente de ma réponse mais je perçus dans ses yeux qu'elle était déjà résignée.



- Tu promets de me prévenir dès que je pourrais aller le voir ?



- Oui… confirmai-je avec difficulté.



Elle se lova alors dans mes bras et nous restâmes ainsi longuement serrés l'un contre l'autre, bercés par les battements apaisés de son cœur. Je souhaitais ardemment que ce moment ne soit pas notre dernier. J'appréhendais tant leur entrevue très certainement à tort mais il m'était impossible de parier sur l'avenir en cet instant. Bella m'aimait, j'en avais la certitude mais m'aimait-elle assez pour laisser Jacob au bord de la route ? Accepterait-elle de le faire souffrir ? Fatalement l'un de nous deux allaient souffrir, c'était inévitable.



Alors que Carlisle et moi nous rendions à la Réserve pour prendre des nouvelles de Jacob, Bella rentra chez nous avec le reste de ma famille. Me rendre sur la réserve, un endroit qui nous était pourtant totalement interdit jusqu'alors, ne m'effrayait même pas en comparaison de que je pouvais ressentir face à la prochaine décision de Bella.



Carlisle et moi étions confiants, Sam nous avait donné son accord exceptionnel pour fouler leur terre car il s'agissait de la vie de l'un des leurs et ce combat avait temporairement ajourné les ressentis de part et d'autre.



Nous apercevions déjà les petits baraquements de bois perdus au milieu des arbres. Je n'eus pas besoin de chercher longtemps pour trouver la maison des Black. Les vociférations du cabot était si fortes que je savais où il se trouvait. Il n'y avait d'ailleurs pas que lui dans la maison. Charlie venait juste de rentrer comme l’avait soupçonné Alice et presque toute la meute se trouvait là aussi. Il y avait notamment Seth qui pavoisait sur sa victoire contre Riley et ne cessait de revivre et de commenter en boucle ses exploits.



Nous n'eûmes même pas à manifester notre présence. Billy Black se précipita à la porte pour nous accueillir. Il avait le visage marqué par l'inquiétude et il témoigna un vif soulagement en voyant mon père à sa porte.



La maison paraissait minuscule avec tout ce monde amassé autour du cabot qui aboyait sa douleur. Tous restèrent immobiles à notre passage, excepté Seth qui me salua chaleureusement lorsque je passai devant lui. Sam s'était absenté pour rejoindre Emilie, sa fiancée et Leah était partie s'isoler se sentant affreusement coupable de la blessure de Jacob.



Le cabot était négligemment allongé sur le canapé de la pièce qui servait sans doute de salle à manger vu que cette dernière, pourtant petite, semblait être la plus grande de la maisonnée. Charlie s'était agenouillé près de lui s'inquiétant sérieusement puis mon père approcha à son tour et commença à ausculter la jambe et le bras droit de ce dernier qui étaient sévèrement blessés.



- Ne devrait-on pas l'emmener à l'hôpital !! Il souffre le martyr et ses blessures sont visiblement très graves ??? s'exclama Charlie auprès de son ami Billy.



- Non, non … répondit-il gêné et inquiet. Le docteur va savoir le guérir ici ! Hein docteur ?



- Oui, je suis capable de le soigner mais il a besoin de calme et d'air pour respirer. Sa chambre me semble plus appropriée pour les soins que ce canapé ! Il est costaud et il s'en remettra vite ! répondit Carlisle, confiant, à l'attention de Charlie.



Charlie croisa mon regard et n'insista pas. Pour une fois, il ne semblait pas enclin à ses moqueries habituelles à mon égard mais était profondément surpris que je puisse être ici à m'inquiéter du sort de Jacob. Il m'imaginait comme le rival et non comme un probable ami.

A ma vue d'ailleurs, le cabot lâcha entre deux insultes alors que Paul et Jared l'aidaient péniblement à se lever pour le conduire dans son lit :



- Je parie que vous êtes content qu'elle aime Cullen plutôt que moi, hein, Charlie ?



Ce dernier ne répondit pas, mal à l'aise car ce n'était pas foncièrement ce qu'il souhaitait et je le savais pertinemment. Toutefois, ce qu'il appréciait chez moi c'était la maturité qui manquait cruellement à Jacob. Charlie se faisait doucement à l'idée que c'était peut-être moi l'homme qu'il fallait à sa fille, en fin de compte. J'en étais persuadé aussi mais Bella qu'en pensait-elle ?



Carlisle administra plusieurs doses de morphine au cabot pour le faire taire et réussir à lui installer des attelles car il n'avait pas arrêté de brailler et ne voulait pas se laisser faire.



Charlie étant rassuré, il décida de rentrer chez lui, pressé de revoir sa fille afin de s'assurer qu'elle allait bien. Voir Jacob dans cet état l'avait inévitablement ramené à l'inquiétude permanente d'un père pour son enfant et souhaitait que sa fille se porte pour le mieux, inquiet subitement qu'elle puisse l'abandonner.



La meute s'éclipsa elle aussi ne laissant que Billy, mon père et moi au chevet de Jacob. Ce dernier s'était enfin calmé et assoupi. C'était le bon moment pour que Bella puisse venir s'assurer qu'il allait bien. Je pris mon téléphone pour prévenir ma sœur :



- Alice, Charlie vient de partir. Si Bella le souhaite toujours, elle peut venir rendre visite à Jacob. Rapidement toutefois car son père est en route pour chez lui, impatient de la revoir. J'ai peur qu'il ne soit étrangement soupçonneux. Il a été chamboulé de voir Jacob dans cet état.



- Très bien, elle est trop angoissée et ne pas le voir n'arrangerait rien. Nous arrivons et je lui expliquerai ce qu'elle devra raconter à son père. Je vais lui faire réciter sa leçon toute l'après-midi, s'il le faut !! s'exclama-t-elle amusée.



Elle tentait de paraître sûre de mon avenir afin que je cesse de m'inquiéter et d'imaginer le cabot comme un rival. Pour Alice, l'avenir de Bella et moi était tout tracé… Nous devions et allions être ensemble pour l'éternité. Je ne partageais pas sa ferveur, en tout cas pas après cette effroyable journée. Tant que Bella ne me l'aurait pas dit, elle-même, je n'y croirais pas.



- Merci Alice. Je vous attends, lâchai-je avant de raccrocher.



Tous ces moments sans Bella à mes côtés me semblaient durer des jours entiers. Je supportais de moins en moins le fait d'être éloigné d'elle. Mes journées n'étaient belles que lorsqu'elles étaient rythmées du matin au soir par le doux battement de son cœur et par le contact de sa peau sur la mienne. Rien d'autre n'avait d'importance désormais. Elle avait toujours été le centre de mon univers et encore davantage depuis cette journée alors que j'étais proche du gouffre dans lequel son abandon risquait de me pousser…



Je l'attendis dehors, anxieux de la voir à nouveau près du cabot. Je revoyais encore leur baiser défiler devant mes yeux… mais je me forçais à penser à autre chose. À quoi bon ressasser, j'étais fixé à présent. Bella était tiraillée entre deux amours. Qui, à sa place serait capable de choisir en son âme et conscience sans faire de peine à quiconque ? Elle était au pied du mur, elle le savait et en rajouter à sa souffrance serait irresponsable de ma part.



Je devais rester confiant en notre amour, ce que nous ressentions l'un pour l'autre était unique. Une attraction si intense, subtile et électrisante pouvait surpasser tout le reste. J'avais confiance en elle et en ses sentiments pour moi alors rester patient sans la brusquer restait ma seule option pour ne pas la perdre. Je l'avais attendue plus de cent ans, je pouvais attendre encore quelques semaines ou quelques mois si nécessaire. J'étais prêt à tout pour elle…



Lorsque je vis arriver Alice au volant de ma voiture et Bella en boule sur le siège passager, je compris aussitôt que j'allais devoir me montrer fort pour l'épauler. Elle descendit de voiture et vint se lover tendrement dans mes bras. J’inhalai ses cheveux encore empreints de l'odeur de brûlé des feux qui nous avions allumés un peu plus tôt pour faire disparaître les nouveau-nés. Bella ne s'était pas encore changée ni même douchée.



Je regardais Alice, lui demandant pourquoi Bella était encore dans cet état et elle me répondit impuissante qu'elle n'était pas parvenue à lui faire faire quoique ce soit prétextant qu'elle avait besoin de voir Jacob pour rependre soin d'elle.

J'espérais que cette brève visite permettrait de la rassurer car sinon Charlie ne tarderait pas à comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. J'accompagnai Bella au chevet de Jacob, qui dormait paisiblement et ne souffrait plus.



Elle en était apparemment soulagée d'autant plus que Carlisle prit le temps de lui expliquer de quoi souffrait son ami.



- Je peux rester près de lui pour attendre son réveil ? lui demanda-t-elle ensuite.



Mon père me regarda brièvement afin de savoir ce que je pensais et il comprit que l'urgence était ailleurs.



- Bella, il va bien, je te l'assure, lui répondit-il calmement en posant ses mains sur les deux épaules de cette dernière. Il dort et pendant ce temps, il guéri très vite. Il peut se réveiller dans très longtemps et je ne pense pas que ton père aura la patience de t'attendre tout ce temps sans t'avoir vue. Tu reviendras le voir un peu plus tard et il sera sans doute réveillé.



Elle ne répondit rien comme elle le faisait très souvent quand Carlisle lui parlait. Elle le respectait trop pour remettre en cause ses propos. Elle caressa une dernière fois la main de Jacob avant de me rejoindre à la sortie de la chambre. Elle marchait tel un robot mais semblait plus rassurée et en état de revoir son père.



Je passai mon bras autour de son cou pour la ramener jusqu'à la voiture où Alice l'attendait déjà :



- Tu ne viens pas avec moi ? me demanda-t-elle en me saisissant la main.



- Non, je reste encore un peu avec Carlisle… Je te laisse le temps de parler avec Jacob. Tu m'appelleras dès que tu auras besoin de moi. Je serai là pour toi quand tu me le demanderas mais je sais que tu as besoin de prendre ta décision seule. Et puis Alice va t'aider à te préparer car tu es censée avoir passé un super week-end entre filles ! tentai-je en vain pour essayer de la faire sourire et de cacher en même temps la tristesse qui déformait ma voix.



- Tu vas me manquer… Lâcha-t-elle en posant son front contre ma poitrine.



- Toi aussi, lui confirmai-je en déposant un baiser dans ses cheveux.



Elle monta ensuite dans la voiture et repartit aussi vite qu'elle était venue mais j’espérais qu’elle était plus sereine et capable de supporter l'interrogatoire de son père, s'il devait y en avoir un.



Carlisle et moi restâmes encore quelques heures guettant le réveil du cabot pour nous assurer qu'il n'avait pas été trop assommer avec la dose massive d'antalgiques que mon père avait été obligé de lui donner. Il se réveilla enfin et sa première pensée fut pour Bella, inquiet de savoir comment elle allait et surtout si je ne comptais pas l'empêcher de lui rendre visite. Toutes ses pensées étaient tournées vers elles. Ne voulant pas en rajouter à ses craintes, je prévins mon père que je comptais rentrer seul à la maison. Courir allait me permettre d'exorciser tout ce que je ressentais.
J'avais eu l'impression de devenir fou en guettant le réveil du cabot car je n'étais resté à son chevet que pour m'assurer qu'il reviendrait bien à lui et qu'il ne risquait rien. Sa mort quoiqu'elle ne m’aurait pas déplu n'était pas envisageable car elle aurait anéanti Bella alors j'étais voué à surveiller le retour à la vie de ce clébard. Maintenant qu'il était revenu à lui plus rien ne m'obligeait à demeurer à son chevet, seul l'appel de Bella ne comptait à présent.



J’arrivai rapidement chez moi et je courus me changer aussitôt. Je m'étais installé dans ma chambre fixant la forêt devant moi… luttant contre mon envie d'être dans cette chambre à la Push. Curieux de savoir ce que Bella et Jacob allaient se dire…



Mais c'était une tout autre discussion qui allait débuter car j'avais réagi comme un imbécile un peu plus tôt. Je tenais à m'excuser mais m'en laisserait-elle l'occasion ?



Je m'assis sur le sol de ma chambre. Je fermai les yeux attendant qu'elle se manifeste. Je ne savais pas quand et comment elle viendrait car d'ordinaire c'était toujours elle qui venait s'immiscer dans mes pensées et jamais le contraire. J'avais besoin de lui parler car elle seule pouvait m'apaiser et m’éviter de sombrer dans le pessimisme qui me submergeait.



Alors que je n'y croyais plus, elle témoigna enfin sa présence :



- Oui Edward, je suis là… Je n'étais plus aussi sûre que tu acceptes ma présence au vue de ta réaction un peu plus tôt !



- Je m'excuse Carol. J’ai dépassé les bornes mais j'étais si inquiet pour Bella que mes paroles ont dépassé mes pensées. Je n'aurais jamais du te dire cela après tout ce que tu as fait pour moi !!



- Je ne t'en tiens pas rigueur, rassure-toi ! Cette journée a été éprouvante pour toi comme pour moi d'ailleurs. C'est déjà oublié…



J'étais soulagé qu'elle me pardonne mon écart car j'avais été odieux en lui reprochant de m'avoir incité à dire la vérité à Bella concernant l'état de Jacob. C'était elle qui avait eu raison et je n'avais pas à m'en prendre à elle si Bella avait mal réagi à cette annonce.



- Elle est avec lui en ce moment même… reprit-elle. Elle a fait son choix, aussi douloureux soit-il. Elle t'aime profondément, n'en doute jamais.



- Je suis désolé qu'elle ait eu à faire un tel choix. Si je n'étais pas parti, ils n'auraient jamais lié une telle relation et personne n'aurait souffert comme aujourd'hui…



- Le destin est un grand mot et c'était écrit ainsi, voilà tout. T'en vouloir n'y changera rien. La rendre heureuse voilà ta priorité, encore plus maintenant. Ne la déçois jamais, aime la autant que tu sais le faire et tout ira pour le mieux. Cette journée ne sera plus qu'un vieux souvenir. Elle est forte…



- Oui je le sais. Elle est incroyable tout simplement.



- J'espère avoir la chance de la rencontrer un jour.



- Je te le promets.



- Alors je te laisse à ton nouveau bonheur et à bientôt sans doute. N'oublie jamais que tu es l'un des nôtres et que je serai toujours là pour toi.



- Merci encore pour tout, Carol.



Elle disparut une fois encore me laissant seul partagé entre la joie et l’inquiétude. De la joie car je pouvais percevoir l'idée que Bella m'avait choisi mais de l’inquiétude aussi la souffrance de sa décision. Je n'arrivais pas à me réjouir de son malheur sachant que je m'en sentirai toujours responsable.



J'eus à peine le temps de réaliser ce qu’impliquaient les paroles de Carol qu'Alice était déjà dans ma chambre, le sourire aux lèvres.



- Tu fais quelque chose le 13 août ?



- Non… Pourquoi je devrais ? lui demandai-je surpris.



- Réserve cette date, s'il te plait, car il va y avoir un mariage ici !!



La joie de ma sœur était indéchiffrable, elle n'en avait d'ailleurs jamais douté.



- Sa décision est prise. C'est toi et personne d'autre… reprit-elle. Tu penses qu'elle voudra bien que je m'occupe de l'organisation car la dernière fois elle ne semblait pas vraiment enchantée de mon implication ?



J'étais effaré que ma sœur puisse déjà se projeter si loin alors que je n'avais toujours pas eu de confirmation de la bouche de Bella.



- Un peu de patience, Alice ! Bella parlera de tout cela avec toi, j'en suis sûr mais laisse-lui de temps de faire son deuil de son amour pour Jacob. Elle a pris une décision difficile et je la respecte trop pour fanfaronner.



- Ok, ok mais pas de mariage à Las Vegas, je te l'interdis.



- On fera ce qu'elle voudra. Je lui ai imposé trop de choses pour exiger quoique se soit une nouvelle fois.



- Arhhh ! Tu ne m'aides pas là mais soit, je peux attendre… Pas trop longtemps quand même car il y a tant de préparatifs !!



Puis elle se figea tout à coup et je sus qu'elle avait une vision. Son sourire se dissipa aussitôt. Je vis apparaître Bella devant mes yeux, en larmes au volant de sa voiture au bord de la route. Sans aucune force pour avancer et suppliant que je vienne l'aider.



Je déposai un rapide baiser sur la joue de ma sœur pour ensuite me précipiter hors de la maison afin de rejoindre Bella au plus vite. Elle allait avoir besoin de moi maintenant en espérant que ma présence lui suffise. Elle venait de réaliser un acte douloureux tant est si bien que je ne parvenais pas à être heureux qu'elle m'ait choisi. Je ne supportais pas de la voir souffrir.



J'étais déjà près de sa voiture et je percevais de l'extérieur ses longs et douloureux sanglots. J'ouvris la porte de son antique Chevrolet avec un grincement de tous les diables, et je m'assis aussitôt à ses côtés pour la prendre dans mes bras. Ma bouche se posa sur ses cheveux qui dégageaient à nouveau leur délicieux parfum. Elle avait revêtue une ravissante robe qu'Alice lui avait offerte mais qui était tachée de larmes.



Je ne savais dire si c'était le soulagement de me voir ou le fait que ce n'était peut-être pas moi qu'elle voulait serrer dans ses bras mais ses sanglots redoublèrent d'intensité.



Je la laissais pleurer toutes les larmes de son corps, sans bouger ni même prononcer un mot. Elle en avait tant besoin visiblement. Ses larmes avaient même inondé un pan de ma chemise. Après de longues minutes, elle parvint tout de même à balbutier qu'elle devait rentrer chez elle. Je lui demandai si elle se sentait assez forte pour le faire et lui rappelai que rien ne pressait mais elle estimait préférable de rentrer avant que son père n'inquiète Billy.



De mauvaise grâce, je démarrai sa voiture et nous nous mîmes en route, bercés par les ronronnements intempestifs du vieux moteur. Je ne tentais même pas de rouler aussi vite que d'ordinaire car Bella avait besoin de temps pour se ressaisir et je voyais encore tant de larmes couler sur ses joues que je m'inquiétais sérieusement de ce qu'elle allait pouvoir annoncer à son père. Mais elle sembla un peu plus sereine lorsque nous arrivâmes devant chez elle.



Alors qu'elle me demandait de la rejoindre dans sa chambre, je la serrai une ultime fois dans mes bras souhaitant que cela lui procure la force nécessaire pour ne pas craquer devant son père. Elle ne s'attarda d'ailleurs pas auprès de lui et elle fut rapidement de retour à mes côtés. Je l'attendais près de son lit, inquiet de la voir dans un tel état. Elle souffrait tant…



Elle s'avança vers moi les mains tremblantes alors qu'elle tentait d'ôter son bracelet. Étrangement le diamant brillait encore plus que d'habitude comme pour mieux évincer le minuscule loup de bois. Je pris ses mains entre les miennes et lui murmurai amoureusement :



- Non. Bella. Il fait partie de celle que tu es.



Elle se blottit alors dans mes bras et une nouvelle crise de larmes fit son apparition. Je la guidai ensuite vers son lit où nous nous allongeâmes l'un à côté de l'autre. La nuit tomba et les premières heures furent insoutenables à cause des pleurs incessants et de crises parfois violentes.



Charly en était aussi attristé que moi mais n'osa pas se manifester car ses cris lui rappelaient de douloureux souvenirs qui me transpercèrent jusqu'au plus profond de mon être. Cette scène s'était répétée des mois durant, tout au long de mon absence; et je compris enfin quel degré d'attachement Bella avait pour Jacob. Je ne serai d'ailleurs peut-être jamais capable de l'oublier.



Elle s'endormit tout de même sous le poids de la fatigue et n'ayant plus de larmes à déverser. Son sommeil fut agité et elle se mit rapidement à parler comme elle le faisait très souvent :



- Jake… bredouilla-elle. Il est trop tard pour n'être que de simples amis puisque nous nous aimons !!



Tout d'abord je ne prêtai pas attention à cette phrase pensant qu'elle englobait tout ce que ressentait Bella après cette journée mais je me rendis rapidement compte que je me trompais lorsqu'elle reprit :



- Tu n'as pas besoin de te sacrifier pour moi, je ne le mérite pas. Tu renonces… pour mon bonheur alors que nous savons tous les deux que tu aurais pu être l'homme idéal pour moi !!



C'était affreux d'entendre ces mots sortir de sa bouche mais je compris que Bella revivait plus ou moins sa conversation avec Jacob et je prenais de plein fouet ce qu'elle avait pu dire ou penser.



- Seulement ce que je ressens pour Edward surpasse tout, même à réduire à néant les sentiments que j'ai pour toi !! Mon amour pour lui dépasse la raison c'est pour cela qu'une partie de moi a lutté contre toi, j'ai toujours senti que rien ne pourrait se passer entre nous même si j'en avais très envie. Ma vie est auprès de lui…



J'étais comme abasourdi d'entendre Bella parler de moi de cette façon. J'avais tant douté que j'avais fini par me convaincre qu'elle nous aimait tous les deux de la même manière mais je me trompais car au fond de son cœur, Bella avait toujours véritablement fait son choix. Il lui avait juste fallu plus de temps pour se l'avouer. Elle avait pris conscience qu'elle ne pouvait pas nous « garder » tous les deux.



- Mais mon avenir me fait peur… continua-t-elle. Arriverai-je à me maîtriser ou serai-je comme cette jeune vampire assoiffée, devenant une véritable menace pour ma famille ou des innocents ? Oui, j'ai plusieurs raisons de m'inquiéter mais le jeu en vaut la chandelle !!! lâcha-t-elle distinctement comme pour me convaincre.



C'était la première fois que Bella se livrait avec autant de sincérité. Elle me dévoilait sans le savoir une partie de ses plus secrètes pensées. D'ordinaire, lorsqu'elle parlait durant son sommeil ces dires n'avaient pas toujours de sens ou elle parlait peu alors que cette nuit-là, c'était comme si elle s'abandonnait. La fatigue avait du la plonger dans son inconscient le plus profond pour parvenir à me livrer tout ce que je n'aurais jamais pu oser imaginer lui entendre dire.



Je savais que sa décision était prise mais qu'elle redoutait ce qu'elle pouvait devenir. Elle avait encore besoin de temps, je ne devais plus la bousculer comme je l'avais fait jusqu'à présent.



Nous devions prendre notre temps pour ne rien brusquer, et si elle doutait encore car elle le pouvait encore au vu de sa réaction, je ne l' empêcherais pas de changer d'avis. Elle avait déversé tant de larmes à l'idée de dire au-revoir à son amour pour Jacob qu'elle pouvait encore avoir envie de s'y réfugier. Je venais de l'entendre dire tout ce que notre amour représentait pour elle mais elle devait s'en persuader à présent.



Puis elle plongea dans un sommeil calme dénué de paroles ou de pleurs. Je restais collé à elle, sa tête tantôt posée sur mon torse de pierre tantôt lovée sous mon épaule. Nous avions besoin d'être au contact l'un de l'autre. C'était son seul réconfort, bien plus fort que les mots dérisoires que j'aurais pu lui dire pour la soulager.



Ses traits n’étaient pas trop tirés lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux alors que le soleil inondait doucement sa chambre. Elle tourna la tête et ses prunelles plongèrent aussitôt dans les miennes.



Je les scrutais attentivement, anxieux d'y découvrir l'amorce d'une nouvelle crise.



- Bonjour… murmura-t-elle d'une voix encore endormie.



Je ne répondis rien n'étant pas encore tout à fait certain qu'elle ne se remettrait pas à pleurer à l'idée que ce soit moi à ses côtés et non son ami délaissé.



- Non, je vais bien ! me rassura-t-elle. Ça ne va pas recommencer. Désolée de t'avoir imposé ce spectacle. Ce n'était pas fair-play.



Au contraire assister à son combat m'avait prouvé tout l'amour qu'elle avait pour moi et ce à quoi elle avait renoncé pour notre bonheur à venir. Cela avait été éprouvant pour moi mais tout aussi important que je sois à ses côtés.



- Bella … chuchotai-je en prenant son visage entre mes mains. Es-tu sûre de toi ? D'avoir fait le bon choix ? Je ne t'ai jamais vu souffrir autant.



Enfin si… mais au travers des pensées de Charlie. Il était indispensable que je lui fasse part du fait qu'elle avait toujours le choix afin qu'elle ne puisse jamais se reprocher de s'être laissée emporter par ses sentiments. Tout était encore si frais dans son esprit que le temps pouvait encore modifier les choses …



- Oui… souffla-t-elle en caressant mes lèvres.



Cependant je ne parvenais pas encore à totalement réaliser que ce que j'espérais depuis plusieurs semaines était à l'aube de se réaliser. J'aurais du lui sauter au cou, l'embrasser partout pour la remercier d'accepter de partager sa vie avec moi mais je n'y parvenais pas. L'ombre de sa détresse me voilait encore mon bonheur.



- Je me demande … si cela est tellement douloureux, comment sais-tu que c'est la bonne décision ? lui demandai-je incrédule.



- Je sais seulement que je ne peux pas vivre sans toi, Edward.



- Mais… Sauras-tu vivre sans lui ? allai-je lui demander avant qu'elle ne m'interrompe.



- Tu ne comprends pas. Si c'était mieux, tu serais sûrement assez courageux ou assez fort pour te passer de ma présence. Moi, en revanche, je ne serai jamais capable d'un tel sacrifice. Il faut que je sois à ton côté. C'est ma seule façon d'exister.



Elle semblait si sûre d'elle et je savais qu'elle l'était avec ce qu'elle m'avait involontairement révélé durant son sommeil mais je restais surpris que sa décision soit définitivement arrêtée après une nuit entière de pleurs à regretter l'amour de son ami perdu.



- Passe-moi ce livre, veux-tu ? dit-elle en tendant le doigt derrière mon épaule.



Il s'agissait de son vieux exemplaire des Hauts de Hurlevent. Je saisis le bouquin d'une main et le lui donnai tout en m'exclamant :



- Encore ? Car j'étais étonné qu'elle puisse avoir envie de lire cette vieillerie à cet instant précis.



- Je souhaite juste trouver un extrait dont je me suis rappelé… histoire de voir comment c'est exprimé, se justifia-t-elle en feuilletant l'ouvrage.



Elle s'arrêta rapidement sur une page dont le coin était corné témoignant effectivement qu'il s'agissait sans doute d'un de ses passages préférés.



- Cathy est un monstre… reprit-elle, mais elle a pigé certains trucs. Si tous les autres mouraient mais que lui restait, je continuerais d'être, si tous les autres survivaient mais que lui disparaissait, l'univers me deviendrait étranger… lut-elle à haute voix. Je ne peux qu'approuver ce qu'elle dit, ici... Je connais moi aussi celui sans lequel je ne pourrais vivre.



Ces dernières paroles me remplirent d'un bonheur immense, démesuré comme si Bella venait de m'ôter le poids qui comprimait ma poitrine depuis si longtemps. Je me sentais pour la première fois de ma vie, vivant.



Je lui pris le roman et l'envoyai valser au travers de la pièce trop pressé de la prendre dans mes bras. Alors que le livre atterrissait sans encombre sur son bureau, mes mains encerclaient déjà sa taille et un sourire habillé mes lèvres.



- Heathcliff a aussi ses sommets, objectai-je en approchant amoureusement mes lèvres de son oreille pour lui murmurer, Je ne peux pas vivre sans ma vie ! Je ne peux vivre sans mon âme !



Oui par certains côtés Heathcliff me ressemblait et j'avais appris à m'en convaincre vu le nombre de fois que j'avais lu et relu ce roman durant les nuits passées auprès de Bella.



- Exactement ! acquiesça-t-elle.



- Je ne tolérerai pas que tu souffres, Bella, alors … « Je comprendrais que tu puisses douter. » allai-je lui expliquer mais une fois encore elle ne m'en laissa pas le temps.



- Non, Edward. J'ai tout bousillé, et je vais devoir exister avec ça. Mais je ne doute pas de ce que je désire, ni de ce dont j'ai besoin… ni de ce que je vais faire, là maintenant.



- Et qu'allons-nous faire ? la corrigeai-je volontairement pour la taquiner pensant qu'elle parlait de notre prochaine intimité.



Elle esquissa d'ailleurs avec un mince sourire me confirmant qu'elle y avait songé mais que ce n'était pas ce dont elle voulait parler en cet instant.



- Nous allons voir Alice… soupira-t-elle.



- Bella, rien ne presse, tu sais ! En es-tu sûre ? lui demandai-je surpris qu'elle puisse déjà songer à notre mariage après la nuit affreuse qu'elle venait de passer



- Je sais mais je viens de te le dire, ma décision est prise ! Alice va être folle de joie car j'ai renoncée à Las Vegas même si j'ai encore une ou deux exigences… dit-elle en déposant un délicat baiser sur mes lèvres.



- Lesquelles ? lui demandai-je intrigué.



- Tu le sauras bien assez tôt !! lâcha-t-elle en se levant promptement de son lit pour aller préparer ses affaires.



Je restais allongé sur le lit afin de la contempler alors qu'elle s'habillait. Elle était si belle dans la clarté du matin. C'était si bon de la voir sourire de nouveau même si je savais qu'une partie de son cœur avait été blessée. Nous nous aimions et plus aucun obstacle ne devait entraver notre route.



Je me sentais apaisé, heureux et étrangement serein, à l'aube d'un nouveau bonheur…




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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !





و الله و حزرت و فزرت


ليالي و ساندي بحبكم منورين التوقيع
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قديم 26-06-10, 08:30 AM   #33

sanaafatine

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افتراضي

l avenir est a nous





Après s'être prestement habillée, Bella descendit prendre un petit déjeuner. Elle n'avait pas vraiment d'appétit même après avoir laissé tant de force dans ses pleurs la nuit précédente. Elle mangeait plus pour me faire plaisir que par réelle envie. Je m'étais assis face à elle, la regardant grimacer devant son bol de céréales qui ne me paraissait effectivement guère appétissant.



Mes yeux ne pouvaient plus se poser ailleurs que sur elle, ses cheveux, son visage, son regard, tout son corps me semblait encore plus magnifique qu'auparavant. Tout simplement parce que je pouvais enfin me laisser aller, en regardant ce corps certes frêle et fragile mais qui était la chose la plus désirable au monde.



Je ne me sentais plus capable de retenir toutes les pulsions que je pouvais ressentir à son contact. L'électricité qui parcourait nos deux corps était si intense qu'il me devenait de plus en plus difficile de ne pas céder à la demande de Bella plus rapidement que prévue.



J'avais eu tant d'exigences et l'idée de ce mariage qu'elle détestait tant … voilà que maintenant elle s'apprêtait à me faire plaisir ainsi qu'à ma sœur tout simplement parce que je le lui avais imposé. Imposé en échange de son immortalité ! Je me trouvais si ignoble à présent. L'épouser était tout ce dont je rêvais mais Bella, que souhaitait-elle plus que tout?

Vivre à mes côtés et devenir l'une des nôtres. Quoique je puisse en penser, je n'avais pas à lui faire ce chantage… pas après la terrible décision qu'elle venait de prendre.



Je devais lui laisser le choix de faire ce qu'elle souhaitait même si je devais renoncer à mon idée de mariage. Plus rien ne comptait que son bonheur. J'avais toujours été à contre sens jusqu'ici pensant que Bella était têtue mais il s'avérait que c'était moi le plus entêté de nous deux. Je campais inutilement sur mes positions sans me soucier que cela puisse lui plaire ou non. Je ne pouvais plus continuer ainsi.



J'étais prêt à lui donner tout ce qu'elle voulait tout de suite, sans délai, ni chantage. Je ne voulais plus la voir souffrir comme la nuit dernière. Cela avait été un supplice d'y assister mais c’était l'électrochoc nécessaire pour comprendre que je devais agir autrement et la laisser me guider. Son amour me porterait, je n'avais plus de crainte à avoir que ce soit pour sa transformation ou notre intimité. Tout me semblait possible dorénavant comme si notre amour avait décuplé…



Comme pour me conforter sur l'incroyable magie que recelait notre amour, Bella vint entremêler ses doigts à ceux de ma main posée sur la table. J'aurais presque pu imaginer qu'elle avait deviné le fond de mes pensées et que son contact me le confirmait. Je portais ses doigts à mes lèvres pour les embrasser l’un après l’autre.



Les battements de son cœur s'accélèrent alors qu'elle se levait de sa chaise pour venir s'asseoir sur mes genoux sans lâcher ma main. Mon autre main vint lui caresser la taille pendant qu'elle déposait de tendres baisers dans mon cou pour remonter ensuite sur ma mâchoire, un endroit que j'appréciais particulièrement d'ailleurs. Puis ses lèvres vinrent effleurer mon oreille et elle me murmura :



- Prêt? Alice a un mariage à organiser !!!



Elle ne me laissa pas le temps de répondre qu'elle avait déjà déposé un baiser sur mes lèvres et se dirigeait vers l'évier de la cuisine pour y déposer son bol de céréales à peine entamé.



J'aurais aimé lui dire qu'elle n'était plus obligée… qu'elle était à nouveau libre de ses faits et gestes mais elle ne m'en laissa pas le temps une fois encore. Alice nous attendait effectivement et je ne supposais que trop à quel degré d'excitation elle devait être à ce moment-là, depuis qu'elle savait que Bella lui laissait carte blanche… enfin presque.



Je la rejoignis donc près de l'évier alors qu'elle rinçait son bol et mes mains vinrent entourer sa taille. Elle sursauta, surprise sans doute que je sois déjà à ses côtés.



Le bol tomba dans l'évier et son visage fut éclaboussé par une petite gerbe d'eau. Je la fis se tourner doucement vers moi et vins sécher les minuscules particules du bout de mes lèvres pour ensuite l'embrasser plus intensément. Alors que les battements de son cœur redoublaient et qu'elle passait doucement la main dans mes cheveux, ce fut à mon tour de stopper notre étreinte, à contrecœur toutefois :



- Nous sommes effectivement attendus… mon amour… soufflai-je en déposant un dernier baiser dans son cou.



Et ce fut ainsi que nous sortîmes de chez Bella, main dans la main.



Alice nous attendait au pied du porche, remontée comme une horloge et promettait de ne laisser aucun répit à ma fiancée… « Ma fiancée », quel mot délicieux ! Ceci étant cette dernière n'avait toujours pas accepté de porter ma bague. Je le souhaitais cependant, qu'il y ait un mariage ou pas d'ailleurs. Ce bijou lui revenait dans tous les cas. Je l'avais laissée sur ma table de chevet puisque Bella n'avait pas souhaité la porter. Ce n'était plus sa place maintenant mais bien au doigt de ma bien-aimée, là où elle serait du plus bel effet.



A peine descendus de la camionnette, ma sœur courra à notre rencontre en s'exclamant:



- Merci, Bella !



- Du calme ! tempéra tout de suite cette dernière en levant un doigt. J'ai quelques réserves à émettre.



- Oui, oui, oui, oui je suis au courant, répliqua Alice sans se départir de sa joie. Je n'ai que jusqu'au 13 aout au plus tard, tu as un droit de véto sur la liste des invités, et si je dépasse les bornes en quoi que ce soit, tu ne me parleras plus jamais.



- Bon, je constate que tu connais les règles, lança Bella sans enthousiasme.



- Ne te bile pas, Bella. Ça sera impeccable. Tu veux voir ta robe ?



Je sentis la respiration de Bella se stopper net… L'évocation de sa robe de mariée devait être trop oppressante pour elle. Elle respira plusieurs fois de suite comme pour se donner du courage.



- Bien sûr, parvint-elle à dire dans un murmure ce qui accentua d'autant plus la satisfaction de ma sœur.



Voir Bella prendre autant sur elle, me rappela mes récentes résolutions comme celle de ne plus rien lui imposer. Voir que les prémices des préparatifs étaient déjà un calvaire me prouvait une fois encore que je lui en avais trop demandé. Je lui pris la main et la serrai suffisamment fort pour qu'elle sache que je la soutenais et que j'avais compris son malaise.



Alors que ma sœur se dirigeait vers la maison, Bella et moi la suivîmes main dans la main ce qui du rassurer cette dernière qui se mit à demander à Alice :



- Excuse-moi mais quand m'as-tu acheté une robe ? lâcha-t-elle sur un ton qui n'était pas des plus amicaux.



Alice s'arrêta net alors que nous étions au bas des escaliers menant à sa chambre. Elle cherchait quel subterfuge elle pourrait trouver pour éviter d'avouer à Bella que cette robe avait été commandée depuis très longtemps. Je pus lire dans les pensées de ma sœur qu'elle avait effectué cet achat dès mon retour d'Italie car à cette période, elle avait eu la conviction que notre mariage se produirait tôt ou tard.



Elle avait eu aussi régulièrement une vision, qu'elle m'avait d'ailleurs déjà fait partager, à savoir Bella et moi nous embrassant sous une arche fleurie le jour de notre mariage. Alice l'avait eu depuis des mois et l'achat de cette robe signifiait beaucoup pour elle. Elle tenait absolument à ce que Bella soit la plus belle mariée qui soit et encore plus magnifique à mes yeux.



- Ces choses-là ne s'improvisent pas … bredouilla-t-elle. Certes, je n'étais certaine de rien, mais mes doutes étaient assez sérieux.



- Quand ? répéta Bella, semblant perdre patience.



- Perrine Bruyère a une liste d'attente longue comme le bras … répondit ma sœur quelque peu sur la défensive ne sachant plus trop ce qu'elle devait dire. Les vêtements de qualité exigent du temps. Si je n'avais pas anticipé, tu aurais été obligée de te fringuer en prêt à porter !!



- Perrine qui ? demanda Bella surprise.



Je ne la connaissais pas plus qu'elle mais juste vu son nom apparaître sur plusieurs magazines féminins qu'Alice dévorait chaque semaine. C'était une artiste pleine de talent et ses créations avaient énormément de succès, c'est pourquoi ma sœur avait anticipé depuis plusieurs mois la réalisation de la robe de ma bien-aimée. Décidément, elle me surprendrait toujours.



- Ce n'est pas la plus prestigieuse des maisons de haute couture, Bella, alors inutile de piquer une crise. Mais elle est prometteuse et se spécialise dans ce dont j'ai besoin, se justifia Alice pour mettre fin à toute protestation éventuelle de la part de Bella.



- Je ne pique pas de crise, répliqua cette dernière sans montrer le moindre signe d'agacement.



- Non, en effet, confirma ma sœur en la dévisageant d'un air suspicieux.



Puis elle se tourna vers moi et elle me lança :



- Toi, dégage !!



Bella la regarda interdite, ne comprenant pas cette soudaine réaction mais ma sœur tenait à ce que cette robe reste une surprise pour le jour J. Il est vrai que j'avais une vague idée de ce à quoi elle pourrait ressembler mais Alice avait toujours fait en sorte de brouiller ses pensées ou penser à autre chose lorsque j'étais là. Et puis les dernières semaines avaient été si tendues que je n'y avais pas vraiment prêté attention.



Alors que nous étions à l'entrée de la chambre de ma sœur, elle me repoussa dans le couloir. Mes yeux étaient toujours focalisés sur Bella. J’avais si peur de sa réaction, elle semblait si calme, presque résignée et n'osait pas se manifester. Elle s'effaçait littéralement face à l'enthousiasme grandissant d'Alice mais elle m'adressa un signe de tête destiné à me rassurer. J’allais devoir m'en contenter car la porte s'était déjà refermée devant moi.



Je décidai d'utiliser ce temps pour récupérer la bague de Bella et la glissai sans plus tarder dans le fond de ma poche espérant qu'elle y passerait ces dernières heures. Je ne rêvais plus qu'à une seule chose, passer le reste de mon existence auprès de celle que j'aimais. Nous avions un nouvel avenir qui se dessinait devant nous, un que nous aurions décidés tous les deux.



J'avais imaginé que cela passerait par un mariage comme pour tenter de conserver ou d’acquérir un supplément d'âme afin de me réconcilier avec Dieu. Mais à présent je pensais que je m'étais peut-être trompé et que je pouvais aimer Bella et vivre à ses côtés en passant outre mes principes et mes idées d'un autre temps. Je ne lui avais jamais laissé le choix me pensant plus raisonnable qu'elle et plus réfléchi grâce à mes années d'expérience mais j’en doutais à présent…



Elle s'était montrée si forte, si sûre d'elle et prête à renoncer à un amour tout aussi valable que le nôtre. Elle n'avait pas reculé face à ce terrible et éprouvant choix. Elle était certes impulsive, têtue, trop craintive parfois mais elle était indéniablement généreuse, quitte à souffrir pour le bonheur des autres. Moi, je ne voulais pas qu'elle souffre, au contraire ! Elle devait ne connaître que le bonheur même si je devais renoncer à mes envies et céder à ses hormones humaines alors que j'avais si peur de lui faire du mal… C'était à moi de la soulager autant qu'il m'en était possible.



Inconsciemment, j'étais impatient que Bella me revienne et sorte de cette chambre. Je faisais les cents pas dans le couloir… Lorsque la porte s'ouvrit enfin, une bouffée d'excitation me traversa. Je vis alors ma sœur apparaître en appelant Esmée pour lui annoncer que Bella avait adoré sa robe et qu'elle avait même le droit de s'en commander une ! Ma bien-aimée s'avança vers moi plus prudemment.

Tu es vraiment, vraiment adorable, lâchai-je en lui effleurant la joue du bout de mes doigts alors qu’une envie soudaine de partir d'ici me submergeait.



Nous pouvions circuler librement maintenant qu'il n'y avait plus de danger pour Bella alors j'avais de nouveau envie d'en profiter et de redécouvrir notre clairière sous un ciel nouveau. Cet endroit était si important pour nous, il avait vu naître notre relation comme il devait la voir évoluer aujourd'hui.



- Elle semble si heureuse, se justifia-t-elle.



- Sortons. Allons dans la prairie, lui proposai-je aussitôt.



- Je n'ai plus à me cacher ?



- Non, le danger est vraiment passé, la rassurai-je.



Nous partîmes donc vers la clairière, Bella sur mon dos. Je me sentais si paisible, si heureux que je voulais être certain qu'il en était de même pour elle. Cette idée de mariage venait de moi, elle s'y était faite par la force des choses et parce que tout le monde adorait cette idée mais elle ? Que voulait-elle ?



Je me sentais coupable de lui imposer cela connaissant sa répulsion à ce sujet. Elle avait le droit de changer d'avis et de préférer sa transformation à notre union. J'avais besoin de le savoir et je n'allais pas tarder à le lui demander.



Nous arrivâmes alors dans la clairière qui était particulièrement accueillante ce jour-là malgré les nuages menaçants et l'humidité ambiante. L'herbe était parsemée de pâquerettes qui formaient un tapis si accueillant que Bella s'y allongea sans hésiter. Je m'installai près d'elle et pris sa main tiède pour la serrer dans la mienne.



Nous restâmes quelques minutes ainsi à contempler le ciel alors qu'il n'y avait rien à voir à part des nuages épais et tristounets mais moi étonnement j'y voyais un ciel bleu azur et le soleil qui brulait dans ma main. J'étais tout simplement bien…



- Le 13 août ? demandai-je enfin pour tenter de deviner ce qu'elle pouvait bien penser.



- Un mois avant mon anniversaire.



Elle semblait toujours focalisée sur son âge alors que cela ne faisait aucune différence pour moi mais le fait de mourir plus vieille que moi l'avait toujours dérangée. Etait-ce encore le cas aujourd'hui ? De toute façon, elle n'allait pas être la seule de la famille dans ce cas.



- Esmée a trois ans de plus que Carlisle. Tu le savais ?



Elle secoua la tête à la négative.



- Pour eux, ça ne fait aucune différence.



- Mon âge n'est plus si important. Je suis prête. J'ai choisi une vie, j'ai envie de la commencer.



Apparemment il n'y avait pas que moi qui avait réfléchi à cette question de l'âge dans notre couple et sa réponse me laissait imaginer qu'elle pouvait voir les choses autrement sur d'autres sujets aussi.



- Veto sur la liste des invités ? lui demandai-je.



- Ce n'est pas fondamental, mais… Alice comptait peut-être convier quelques loups-garous. Je me suis posée des questions… sur Jake. Il se sentirait peut-être obligé de venir, pour ne pas me vexer… Je ne pense pas qu'il devrait subir cette épreuve.



Une fois encore, elle s'inquiétait des autres, de leur ressenti, de leur bien-être mais elle ? Que ressentait-elle ? Inévitablement, elle s'inquiétait encore pour son ami délaissé.



- Explique moi un peu, Bella… débutai-je en la faisant basculer sur moi. Pourquoi as-tu finalement décidé de laisser à Alice la bride sur le cou ?



- Il serait injuste de laisser Charlie en dehors de cela… pareil pour Renée et Phil, donc. Et puis, Alice a le droit de s'amuser. Ces adieux dans les règles faciliteront peut-être les choses à Charlie. Même s'il estime que c'est trop tôt, je ne souhaite pas le frustrer de la perspective de mener sa fille à l'autel. Au moins, ma famille, mes amis seront au courant de mon choix, de la part que je suis en droit de leur révéler. Ils sauront que je t'ai élu, que toit et moi serons ensemble. Que je serai heureuse, quel que soit l'endroit où je me trouverai. C'est le moins que je puisse leur donner, à mon avis.



Je la dévisageais longuement, me sentant si coupable comme si j'avais l'impression qu'elle s'était persuadée du bien fondé de tout cela, juste pour me faire plaisir ou plaisir à tout le monde sauf à elle…



- Le marché ne tient plus… lâchai-je aussitôt.



- Quoi ? Tu te défiles ? Non !! s'inquiéta-t-elle.



- Je ne me défile pas Bella. Je respecterai ma parole. Mais toi, je te libère de la tienne. Ce sera ce que tu voudras, sans obligation de ma part.



- Pourquoi ce revirement ?



- Tu essaies de faire plaisir à tout le monde. Moi, je me fiche des autres, seul ton bonheur m'intéresse. Je me chargerai d'apprendre la nouvelle à Alice. Elle ne te culpabilisera pas, je te le jure.



- Mais, je…



- Non. Nous allons procéder en fonction de tes règles, puisque les miennes ne fonctionnent pas. Je t'ai accusée d'être têtue, or je ne vaux pas mieux. Je me suis accroché comme un crétin à ce que j'estimais le mieux pour toi, et je n'ai fait que te blesser, profondément, trop souvent. Nous agirons à ta guise, parce que je passe mon temps à me tromper. Nous allons accéder à tes désirs, Bella. Cette nuit, aujourd'hui. Le plus tôt sera le mieux. J'en parlerai à Carlisle. S'il te donne assez de morphine, ça ira sans doute mieux. Ça mérite que l'on essaie.



- Non Edward…



- Chut, mon amour. Je n'ai pas oublié tes autres exigences… murmurai-je avant de l'embrasser.



Je glissai alors mes doigts dans ses cheveux et je sentis sa respiration s'accélérer ainsi que les battements de son cœur. Elle vint alors coller son corps contre le mien et ses mains vinrent agripper mes bras. Nos lèvres se rencontrèrent fiévreusement puis je roulai doucement sur le sol pour la coucher dans l'herbe.



J'étais prêt à lui donner maintenant l'intimité qu'elle me réclamait depuis si longtemps. J'en avais envie tout comme elle et ainsi il n'y aurait plus aucune exigence ou condition entre nous. Elle n'agirait plus en fonction de moi mais bel et bien parce qu'elle l'avait choisi.



- Stop Edward ! Arrête !



- Pourquoi ? lui demandai-je surpris qu'elle ne cède pas mais étrangement heureux.



- Je n'ai pas envie de le faire maintenant.



- Vraiment ? m'étonnai-je quelque peu moqueur car intérieurement je comprenais qu'elle avait pris goût à l'idée que notre passage à l'acte puisse se faire plus tard, une fois que nous serions mariés. J'en ressentais un profond bonheur…



Je ne lui laissai pas le temps de répondre car je l'embrassai de plus bel, heureux et désireux de sentir à nouveau son cœur battre d'excitation contre ma poitrine. Mais je sentis qu'elle ne souhaitait pas aller plus loin car ses mains avaient déjà délaissé mes cheveux et tentaient de me repousser doucement.



Je m'écartai alors de quelques centimètres afin de l'admirer, mon désir était si présent qu'il était difficile de la laisser s'éloigner. Il y avait encore quelques semaines, avant notre marché, elle n'aurait jamais mis fin à notre étreinte et aurait voulu que l'on essaie tout de suite. Je ne voulais pas qu'elle se retienne à cause de moi.



- Pourquoi ? lui redemandai-je. Je t'aime. Je te veux. Maintenant



J'aurais du me montrer raisonnable et l'écouter mais je repris mes baisers comme pour tester une nouvelle fois ses convictions.



- Attends, attends ! protesta-t-elle de nouveau.



- Ne renonce pas pour moi …



- Je t'en prie !! s'exclama-t-elle.



Je me détachai d'elle de mauvaise grâce et m'allongeai à ses cotés.



- Explique-moi, Bella ! Donne-moi une bonne raison, et pas une qui soit moi.



- Cette étape est très importante … se justifia-t-elle. Je tiens à la réussir.



- Définition de la réussite ?



- La mienne.



- Comment comptes-tu y parvenir, alors ?



- Je tiens à me montrer responsable. A ce que tout soit parfait. Je ne priverai pas Charlie et Renée de ce que je suis en mesure de leur offrir. Et puisque je dois me marier, je ne refuserai pas son plaisir à Alice. Et je me donnerai à toi de toutes les manières humaines possibles avant que tu ne me transformes en immortelle. J'observe les règles, Edward. Ton âme est beaucoup plus importante à mes yeux pour que je ne la mette en péril. Tu ne me feras pas changer d'avis.



- Je te parie que j'y arriverai, pourtant, lâchai-je sans grand espoir.



- Sauf que tu n'essaieras même pas. Pas en sachant que tout cela est ce dont j'ai besoin.



- Tu n'es pas fair-play…



- Je ne t'ai jamais promis de l'être, rit-elle.



- Bon, si jamais tu devais te raviser…



- Tu seras le premier à en être averti.



Comme pour mettre un terme à notre discussion, la pluie se mit à tomber.



- Je te ramène, lui proposai-je en essayant avec mes doigts les gouttes sur ses joues.



- La pluie ne me dérange pas. Elle signifie seulement qu'il est temps d'accomplir un acte extrêmement déplaisant et terriblement dangereux.



Que voulait-elle dire ? J'étais paniqué car je n'avais aucune idée de ce qu'elle pouvait bien avoir à faire de si téméraire.



- Heureusement que les balles ne peuvent pas t'atteindre, précisa-t-elle. Nous allons avoir besoin de cette fichue bague. C'est le moment de mettre Charlie au courant.



Je ne pus me retenir de rire, soulagé par le fait qu'il ne s'agissait que de son père… Je me doutais qu'il n'apprécierait pas la nouvelle et qu'il en ferait sans doute une indigestion mais cela n'avait pas d'importance car il n'avait pas son mot à dire puisque Bella venait de me confirmer que c'était ce qu'elle souhaitait. Je devais croire sur parole le fait que Bella soit bel et bien heureuse à l'idée de se marier avec moi et qu'elle n'agissait pas juste pour nous faire plaisir à ma sœur et moi.



- Alors oui, tu as raison, c'est effectivement périlleux…



Je tirai l'écrin de ma poche et la bague nous apparut scintillant de mille feux malgré la pluie. Je la glissai alors au doigt de Bella pour ensuite l'embrasser et la sceller à son doigt pour l'éternité.



Lorsque nous arrivâmes chez Bella, Charlie n'était pas encore revenu du travail. Nous nous installâmes dans le canapé pour l'attendre. Bella avait toutes les difficultés du monde à masquer son anxiété. Elle appréhendait sincèrement la réaction de son père.



Lorsque la voiture de patrouille se fit entendre devant la maison, elle essaya par tous les moyens de cacher la bague qui étincelait à son doigt mais j'avais emprisonné sa main dans la mienne en prévision de ses fantaisies.



- Arrête de te trémousser, Bella. Et s'il te plaît, n'oublie pas que tu ne confesses pas un meurtre.



- Facile à dire, me répondit-elle alors que je percevais déjà la battements de son cœur s'affoler à l'approche de son père.



- Du calme… lui avais-je volontairement murmuré pour l'apaiser.



Alors qu'il s'avançait doucement dans la maison et qu'il n'avait toujours pas remarqué notre présence, je décidai de me jeter à l'eau.



- Bonsoir, Charlie !! dis-je du ton le plus décontracté qui soit car contrairement à Bella je ne redoutais pas son père.



Nous ne faisions rien de mal à vouloir nous marier et nous n'avions pas à redouter quoique ce soit. Je connaissais les sentiments qu'il avait à mon égard mais qu'importait, notre bonheur était plus important que tout ce que pouvait penser Charlie. Nous ne lui demandions pas son accord mais sa bénédiction puisque cela semblait important pour Bella.



- Non !! m'avait discrètement soufflé Bella.



- Quoi ? lui demandai-je à mon tour, ne comprenant pas ce qu'elle sous-entendait.



- Attends qu'il se soit débarrassé de son arme de service.



Je ne pus réprimer un rire car cette remarque ne méritait rien d'autre. Bella était si inquiète de la réaction de son père qu'elle le voyait déjà m'achever parce que je voulais lui voler sa fille. Il fut certes surpris de nous voir tous les deux sagement assis sur le canapé à l'attendre mais nous salua tout de même quelque peu méfiant. Son flair de flic lui faisait déjà entrevoir le pire et cela promettait d'être drôle.



- Nous aimerions vous parler. Nous avons quelque chose d'important à vous annoncer. avais-je annoncé solennellement, histoire d'en rajouter un peu à sa méfiance.



- Ah ouais ? grommela-t-il en lançant un regard inquiet sur Bella.



- Assieds-toi, papa, lui demanda d'ailleurs cette dernière.



Alors qu'il allait s'asseoir sur le fauteuil face à nous, ses pensées partaient dans tous les sens. Il augurait déjà une mauvaise nouvelle mais ne s'attendait pas du tout à ce que nous allions lui annoncer. Il était plutôt resté sur des pensées que tout parent aurait pu avoir concernant leur fille de dix-huit ans fréquentant un jeune garçon… au sujet de la sexualité et de ses conséquences. Sauf que Charlie n'était pas très à l'aise sur le sujet et allait simplement nous en faire un résumé.



Comme le silence se faisait pesant, Bella voulut lancer la conversation :



- Ne te mets pas dans tous tes états, papa. Il n'y a pas mort d'homme.



Je fis une légère mimique pour manifester ma désapprobation sur le peu d'engouement que Bella ressentait à l'annonce de notre mariage. Un événement merveilleux, génial ou splendide aurait été plus adéquate mais elle ne ressentait rien de tel, j'allais devoir m'y habituer. Elle aussi du reste, avec le temps elle pourrait peut-être apprécier.



- D'accord, d'accord, Bella, marmonna Charlie en perdant patience. Si tout est si parfait, pourquoi transpires-tu comme ça ?



- Je ne transpire pas… répliqua-t-elle alors qu'elle resserrait sa main moite dans le mienne en s'essuyant le front du revers de l'autre.



- Tu es enceinte !!! C'est ça, hein ? Tu es enceinte !! aboya-t-il en me regardant fixement dans les yeux, la main imperceptiblement orientée vers son arme.



Une intimidation instinctive qu'il jugea rapidement grotesque lorsque sa fille lui hurla que ce n'était pas le cas. Et ses joues qui avaient viré au rouge vif, avaient doucement repris une couleur plus raisonnable lorsqu'il comprit qu'elle ne lui mentait pas.



- Désolé… s'excusa-t-il sans me regarder.



- Je t'en prie… bredouilla-t-elle.



Puis un long silence s'installa. Charlie ne quittait pas du regard sa fille pour enfin tenter de découvrir ce qu'elle lui cachait et Bella me regardait suppliante de bien vouloir prendre la parole car elle semblait trop paniquée pour le faire elle-même. J'allais devoir intervenir. Je souris alors à Bella pour la rassurer et me redressais quelque peu pour m'adresser à Charlie car j'allais vivre un moment important.



- Désolé, Charlie, j'ai tout fait de travers. La tradition exigeait que je vous en parle d'abord. Ce n'est pas par manque de respect, mais comme Bella a déjà accepté, et que je ne veux pas édulcorer l'importance de son choix, je ne vais pas vous demander de m'accorder sa main, juste de bénir notre union. Nous allons nous marier, Charlie. Je l'aime plus que tout au monde, plus que ma propre vie et, c'est un miracle, elle aussi m'aime intensément. Alors, Charlie, acceptez-vous de nous donner votre bénédiction ?



Instinctivement, les yeux de Charlie se posèrent sur la bague de Bella juste pour vérifier que je disais vrai. Il en fut subitement comme assommé prenant enfin conscience que sa fille allait le quitter. Qu'il allait la perdre une nouvelle fois et se retrouver seul. Il aurait aimé lui dire qu'elle faisait une bêtise mais cela aurait été juste pour la retenir à ses côtés et il ne se sentait pas le courage de lui gâcher son bonheur.



Un long silence s'imposa car il avait besoin de se faire à cette nouvelle idée. Bella avait retenu son souffle, suspendue à ses lèvres en quête d'une réaction.



- Accorde lui une minute… lui avais-je doucement murmuré afin qu'elle ne s'inquiète plus.



Puis après plusieurs minutes de réflexion, il grommela enfin :



- Je ne suis pas tellement surpris. Je me doutais bien que je serais tôt ou tard confronté à un truc de ce genre.



A ces paroles, Bella se détendit aussi et reprit sa respiration.



- Es-tu sûre de toi ? lui demanda-t-il ensuite surpris de la rapidité de cette annonce. Bella était encore si jeune surtout si elle n'était pas enceinte, rien ne l'obligeait à se marier.



- Je suis sûre d'Edward à cent pour cent ! avait-elle rétorqué.



- Il s'agit d'un mariage, quand même. Pourquoi se précipiter ?



Bella ne pouvait malheureusement guère plus argumenter, je pris le relais. Nous devions l'épargner et pour cela moins il en savait mieux c'était.



- Nous partirons ensemble pour Dartmouth à l'automne … Je tiens à observer certaines règles. J'ai été élevé ainsi.



Certes mais Charlie avait du mal à comprendre mes motivations issues de plusieurs dizaines d’années alors que pour lui du haut de mes dix-sept ans je ne connaissais rien de la vie. Il aurait voulu me rétorquer que nous avions le temps et que le mariage n'était pas indispensable pour rentrer à l'université et vivre ensemble mais il n'essaya même pas se disant que nous étions venus chercher sa bénédiction et non son accord.



Il rétorqua juste :



- Je me doutais que cela arriverait…



Puis après avoir été accablé par la peur de perdre sa fille, l'inquiétude pour son avenir ou l'incertitude quant à son bonheur, il nous proposa un tout autre visage. Il se dérida et ses pensées se tournèrent vers… Jacksonville et Renée. Il était persuadé que son ex-femme parviendrait à faire entendre raison à sa fille puisqu'il ne connaissait personne d'autre à part elle qui soit aussi opposée au mariage.



Il se mit à rire par avance de la réaction de cette dernière qu'il espérait des plus véhémentes afin de rendre la raison à sa fille. Bella le regarda avec incrédulité ne comprenant pas comment il pouvait passer d'un extrême à l'autre. Bella se tourna vers moi espérant une réponse de ma part mais j'étais trop accaparé à ne pas rire moi aussi pour lui répondre. J'imaginais tellement Renée faisant la morale à sa fille non pas sur le fait qu'elle puisse se marier mais plutôt pourquoi elle ne l'avait pas fait avant.



Renée n'était pas dupe et elle avait clairement deviné les sentiments qui nous unissaient Bella et moi et j'étais persuadé qu'elle ne se mettrait pas en travers de notre chemin comme l'espérait Charlie et c'était avant tout pour cela que je riais car il se trompait allègrement.



- Très bien… Marie-toi si ça te chante. Mais… s'interrompit-il pour respirer entre de crises de rires.



- Mais quoi ?



- C'est toi qui te charges d'avertir ta mère ! Ne compte pas sur moi pour en toucher un mot à Renée.



Bella ne riait pas, elle, se disant sans doute qu'elle appréhendait encore plus la réaction de sa mère. Je la pris alors dans mes bras et lui murmura doucement :



- Ce n'est rien mon amour, tout se passera bien… Je suis intimement persuadé que ta mère sera ravie pour toi.



Elle posa sa tête dans le creux de mon épaule, l'air visiblement résigné et nous regardâmes silencieux, Charlie qui finissait sa dernière crise d'hilarité en nous proposant tout de même de fêter cela autour d'un verre de bière.



Cette journée avait définitivement marqué une nouvelle page dans l'avenir de notre relation. Bella avait ôté mon principal doute quant au fait que je lui avais imposé ce mariage pour obtenir sa transformation ou notre intimité. Elle ne s'y opposait pas et au contraire s'était même faite à cette idée. Elle voulait me convaincre que cela la rendait heureuse ainsi. Je voulais la croire sachant qu'elle savait aussi que je lui laissais toujours l'occasion de changer d'avis. Cela me rassurait sur le fait qu'elle ne se sentait plus obligée d'agir pour mon seul plaisir et c'était très important.



J'étais convaincu à présent que l'avenir était à nous … tant de belles choses nous attendaient que je n'arrivais pas encore à réaliser mais voir la bague étinceler au doigt de Bella me permettait d'y croire. Le meilleur restait à venir …




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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !





و الله و حزرت و فزرت


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قديم 26-06-10, 08:31 AM   #34

sanaafatine

نجم روايتي

 
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la fin

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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !





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قديم 27-06-10, 07:03 AM   #35

soul-of-life

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تسلم الايادى يا سناء
مع انى مش بعرف فرنسى
لكن ان شاء الله هستخدم جوجل
بجد تسلمى على المجهود


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Never get into an argument with an idiot. He will drag you down to his level, and beat you senseless with his
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قديم 29-06-10, 03:02 AM   #36

sanaafatine

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تسلم الايادى يا سناء
مع انى مش بعرف فرنسى
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شكرا ليك الزين الله يحفظك


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Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
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قديم 01-07-10, 07:07 PM   #37

sanaafatine

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Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

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De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
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قديم 03-07-10, 10:09 AM   #38

sara-khawla

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قديم 07-07-10, 01:04 AM   #39

sanaafatine

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merci

شكرا للمرور


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Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie
O le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison ?...
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قديم 10-07-10, 12:41 AM   #40

Rawda Heikal

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انا متاكده ان الروايه تحفه
لكن المشكله انى مش برفكت فى الفرنساوى اوى
ميرسى يا قمر لتعبك


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